L’Assemblée nationale a levé ce matin l’immunité de Sambiri Wakim Targone, député PDP (Parti démocratique panafricain) de Dankpen. Pèsent sur lui plusieurs chefs d’accusation dont « « troubles à l’ordre public, violences volontaires, homicide volontaire, complicité d’homicide volontaire, destructions volontaires par incendie, complicité de destructions volontaires par incendie, vol qualifié et complicité de vol qualifié », pour des faits qui se seraient déroulés courant 2012-2014.
La Coalition Arc-en-ciel, dont est membre le PDP, parle d’une « machination politique » du parti au pouvoir. Elle ne comprend pas les raisons pour lesquelles c’est le procureur de la République du tribunal de Lomé qui adresse une requête de levée de l’immunité parlementaire, alors que le Tribunal de Dankpen est plus qualifié à connaître des faits incriminés. Etonne également la rapidité avec laquelle la levée de l’immunité a été conclue. La requête de levée a été adressée au Président de l’Assemblée nationale le 27 mai et le même jour, la Commission nationale de l’Assemblée s’est réunie pour mettre le cas à l’étude.
Le député Sambiri Wakim Targone, enseignant de son état, dément les accusations portées à son encontre. « Je suis en enseignant depuis 2005 et n’étais pas dans la zone, je m’étonne de ces accusations fantaisistes », a-t-il déclaré au journal Le Temps.
Sambiri Wakim Targone est député dans une zone considérée à tort ou à raison comme fief du pouvoir. Il accuse le préfet de Dankpen de vouloir lui faire cette prouesse politique d’avoir gagné dans une préfecture du Nord, chasse gardée du pouvoir.
L’opposition, qui s’est vu refusé un débat avant le vote, a vidé la salle, laissant les seuls députés UNIR et 2 UFC participer au vote à main levée.
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