Dialogue politique : Le tout n’est pas de remplacer Faure Gnassingbé, selon le Parti des Togolais

L’échec du dialogue est-il  à peine consacré que des voix discordantes émanent des partis non participants. Hier 5 mai, au cours d’un déjeuner de presse à son siège à Ablogamé, le Parti des Togolais, tout nouveau né du multipartisme qui multiplie, s’est penché sur l’actualité togolaise. Apparemment, les schémas de sortie de crise diffèrent selon que l’on est participant au dialogue ou non. A peine né, ce parti fait la différence par ses propositions sur la scène politique.

Selon Nathaniel Olympio: Le Tout n’est pas de remplacer Faure Gnassingbé, mais d’améliorer le quotidien des Togolais. Et le départ de Faure ne sera qu’une conséquence.

Une sortie dissonante dans un unanimisme alarmant quant à l’échec du dialogue. Le Parti des Togolais ne fait pas donc du départ de Faure Gnassingbé une obligation. L’impératif serait donc d’améliorer les conditions de vie des Togolais, dont plus de la moitié vit en dessous du seuil de la pauvreté, et un taux de chômage extrêmement élevé.

Nathaniel Olympio

Nathaniel Olympio fait donc le pari que tout le développement et le niveau de vie pourrait venir à bout du pouvoir presque quinquagénaire.
Les partis de l’opposition présents au dialogue ont demandé le retour à la constitution de 1992, et l’interdiction de Faure Gnassingbé de participer à la présidentielle 2015.

Le dialogue politique a duré deux semaines et les parties ne sont parvenues à aucun accord. Le prélat facilitateur, Mgr Barrrigah-Bénissan Nicodème, a rendu ce matin le rapport au chef du Gouvernement Arthème Kwesi Seleagondji Ahoomey-Zunu

Successeur de son père e 2005, dans le sang, Faure Gnassingbé a ensuite gagné la présidentielle de mars 2010, dans des conditions quelque peu controversées. Depuis son arrivée au pouvoir, il n’a pas pu mettre en oeuvre les réformes constitutionnelles et institutionnelles recommandées par l’Accord politique global d’août 2006. Il est probablement candidat à sa propre succession pour un troisième mandat.

Le chemin lui est pour l’instant grand ouvert. Son opposition est divisée, et l’on ne voit aucun candidat, compte tenu de la faible préparation de ses concurrents, n’est pour l’instant en mesure de le battre.


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A propos Komi Dovlovi 1148 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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