Une réunion d’information et de travail sur la biotechnologie agricole et la biosécurité à l’intention des décideurs, s’est déroulée le jeudi 8 mai à Lomé. Elle a été suivie du lancement du rapport annuel 2013 du Service International pour l’Acquisition des Applications en biotechnologie Agricole (ISAAA) sur la situation mondiale des cultures commerciales Génétiquement Modifiées (GM). Organisée par l’Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA) et l’ISAAA, cette rencontre a réuni des députés, des cadres des ministères de l’Agriculture, de l’Environnement, du Commerce, de la Communication et des institutions de recherche et de vulgarisation des techniques agricoles au Togo (ITRA, IFDC et ICAT). L’objectif de la séance est d’échanger sur l’importance de la biotechnologie agricole et de la biosécurité et de faire des propositions à l’endroit des autorités scientifiques, politiques et administratif ainsi que d’autres institutions. Il a été également question d’amener les autorités, les producteurs et les médias à s’imprégner du contenu du rapport de l’ISAAA. Les participants ont suivi des présentations de la situation de la biosécurité au Togo et de la situation mondiale des cultures commerciales Génétiquement Modifiées.
Selon le représentant de l’ISAAA au Togo, Dr. Kpémoua Kossi, le rapport 2013 de l’ISAAA sur la situation mondiale des cultures commerciales Génétiquement Modifiées révèle que l’Espagne est chef de file au sein de l’Union Européenne en production d’Organisme Génétiquement Modifiée (OGM) avec 136,962 hectares de maïs, soit 18% de plus qu’en 2012 avec un taux d’adoption record de 31% en 2013. En Afrique, il ressort que l’Afrique du Sud fait des progrès dans le domaine, suivi du Burkina-faso et du Soudan qui ont augmenté leurs superficies cultivables en 2013. Sept pays (Cameroun, Egypte, Ghana, Kénya, Malawi, Nigéria et Ouganda) ont réalisé des essais en champs, avant dernière étape avant l’autorisation de commercialisation.
Par rapport à l’évolution du Togo en matière de la biosécurité, il a été notifié que le Togo, à l’instar d’autres pays de l’Afrique, n’a ménagé aucun effort pour construire un système national de biosécurité permettant au pays d’exploiter en toute sécurité les nombreuses possibilités offertes par ces nouvelles technologies. Le pays a adopté le 6 décembre 2004 un document dénommé « Cadre National de Biosécurité ». Ce cadre établit, en matière d’utilisation des biotechnologies modernes, des principes de base et des orientations à suivre pour la mise en place d’un système juridique opérationnel et des institutions de gestion. Le pays a également adopté en janvier 2009, la loi portant « Prévention des risques biotechnologiques au Togo ». Elle vise à préserver la santé humaine et animale et à protéger l’environnement des risques liés à l’utilisation des biotechnologies modernes. Elle s’applique aussi à l’importation, à l’exportation, au transit, à l’utilisation confinée, au développement, à la dissémination, à la production, au stockage et à la mise sur le marché des produits biotechnologiques. Mais le défi reste la vulgarisation dudit document. La biotechnologie est définie par l’ISAAA, 2006 comme étant toute technique qui utilise un organisme ou une partie de celui-ci pour faire ou modifier des produits, améliorer des plantes ou des animaux ou pour développer des micro-organismes dans un but précis. La biosécurité est « l’ensemble des mécanismes scientifiques et techniques, des mesures juridiques, administratives destinées à encadrer, prévenir, réduire ou éliminer les risques potentiels découlant de l’utilisation des biotechnologies modernes ».
Le Temps/Atop
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