Les centrales syndicales se sont rencontrées ce 30 avril pour examiner la situation des négociations avec le gouvernement. A l’unanimité, la CNTT, la CSTT, l’UGSL, ont demandé au gouvernement l’application immédiate du statut de la fonction. De la réunion des syndicats, il en découle une certaine méfiance vis-à-vis du gouvernement. Même la CNTT, ancienne aile marchante du RPT, réputée proche du pouvoir, n’est pas satisfaite de la teneur des négociations avec le pouvoir, affirme Secrétaire général, M. Yves Palanga, récemment reconduit. Il avait pourtant fustigé, dès après sa reconduction à la tête de la CNTT, les appels à la grève de la Synergie des Travailleurs du Togo (STT).
Des déclarations que rejette le gouvernement, qui se montre plus ou moins conciliant. Selon le ministre de la Fonction Publique, Gourdigou Kolani, les centrales devraient dire « qu’elles ne sont pas encore satisfaites » au lieu de « nous ne sommes pas satisfaits », car les négociations ne sont pas rompues et « sont encore en cours ». Invité du journal de 20 heures de la TVT, le ministre de la Fonction Publique déclare qu’il s’agit en réalité d’une posture de communication qu’adoptent les syndicats à la veille de la fête du 1er mai.
Pour le ministre, le statut de la Fonction publique sera applicable dès le 21 janvier 2015. S’il n’est pas encore effectif, c’est à cause de problèmes d’ordre technique qu’étudie « actuellement une commission ».
Nous avons demandé aux syndicats de faire une proposition de grille, mais la grille consensuelle adoptée n’a pas prise en compte le recrutement de 5.000 nouveaux enseignants (enseignants devenus titulaires), du recrutement des policiers ainsi que de la masse salariale des Forces armées togolaises. De nouveaux éléments qui augmentent de 50 milliards CFA la masse salariale de la Fonction publique. Cette somme qui doit s’ajouter chaque année au budget de l’Etat est énorme et peut être difficilement tenable. La commission technique doit élaborer de nouvelles propositions. Les négociateurs doivent se retrouver lundi 05 mai. Il n’y aucun désaccord grave entre syndicats et le gouvernement.
Pendant les négociations, il y a toujours des échanges « constructifs« , un travail de « connivence« , a ajouté le ministre.
Les syndicats déplorent pourtant depuis plusieurs semaines que les hésitations du gouvernement, dont les représentants sont souvent absents aux négociations.
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