L’Université de Lomé vient de bénéficier d’un projet d’un « Centre d’excellence » sur les sciences aviaires financé par la Banque mondiale pour un coût de 08 millions dollars US (4 milliards Cfa). Il s’agit en réalité d’une unité spéciale de recherche et d’enseignement pointus devant suppléer les carences du Togo dans ce domaine. Le Togo manque de cadres compétents dans les sciences avicoles, et l’Ecole des sciences agronomiques (ESA) manque cruellement de moyens et d’enseignants de haut niveau.
Le projet entre dans le cadre d’un vaste projet de 150 millions de dollars destiné à soutenir les filières d’enseignement spécialisées dans les domaines de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM), mais aussi de l’agriculture et de la santé.
L’Université de Lomé est sélectionnée sur concours avec 18 autres universités de sept pays d’Afrique centrale et de l’Ouest.
L’Afrique connaît en effet de graves pénuries de main-d’œuvre qualifiée dans des secteurs en plein essor comme les industries extractives, l’énergie, l’eau et les infrastructures, mais aussi la santé et les télécoms. Ainsi, faute d’avoir suffisamment de travailleurs qualifiés dans le secteur extractif, le pétrole et les minerais extraits sur le continent sont expédiés ailleurs pour être transformés, ce qui pénalise les industries africaines et, par ricochet, le marché de l’emploi. L’Afrique manque aussi cruellement de personnel de santé formé capable d’offrir des services de qualité aux futures mères. Une situation qui peut expliquer en partie le niveau toujours dramatiquement élevé du taux de mortalité maternelle en Afrique (500 décès pour 100 000 naissances vivantes), selon le communiqué de la Banque mondiale.
Le projet vise surtout à permettre aux Africains de concevoir au niveau technologique et scientifique des solutions africaines aux problèmes africains. En Afrique, la proportion de chercheurs dans la population active reste excessivement faible :pour la recherche et le développement (R&D) par exemple, le Burkina Faso et le Nigéria ont un ratio de 45 et 38 experts par million d’habitants, contre en moyenne 481 et 1 714 respectivement en Amérique latine et Asie de l’Est.
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