Le statut des universités publiques du Togo modifié

La loi portant modification du statut des universités publiques du Togo est passée comme une lettre à la poste à l’Assemblée nationale, ce jeudi 03 avril. Le nouveau texte supprime le rectorat et la chancellerie et institue à leur place un Conseil de l’enseignement supérieur, sous la responsabilité  ministre de tutelle. La loi a été portée par le ministre de l’enseignement supérieur, Octave Nicoué Broohm.

Cette réforme vise à mieux adapter la formation en mettant l’accent sur la professionnalisation de l’enseignement, la culture entrepreneuriale, l’innovation par la recherche universitaire au service de la société togolaise. Bref, une adéquation entre l’enseignement et les réalités du marché du travail.

Il s’agit d’une réforme plutôt administrative, qui porte très peu sur la crise qui secoue l’université depuis des années. On attend une politique visant à la transformation adéquate de l’enseignement universitaire au Togo, plus porté à une formation classique et qui déverse des milliers de chômeurs sur le marché.

Octave Nicoué Broohm, ministre de l'Enseignement supérieur
Octave Nicoué Broohm, ministre de l’Enseignement supérieur

« Le fonctionnement du rectorat était non seulement coûteux, mais il était aussi dénoncé comme un goulot d’étranglement du système éducatif supérieur avec des conflits de compétences », a déclaré  M. Broohm. La loi supprime également la chancellerie.

Les universités de Lomé et Kara traversent une grave crise depuis plusieurs années. Aux revendications pécuniaires se sont ajoutées depuis trois ans les manifestations contre l’introduction du système d’enseignement LMD, que les élèves jugent inadapté pour une université pléthorique,  un effectif d’enseignants insuffisant, et des infrastructures et des équipements inadaptées ou insuffisantes.

L’Université de Kara, par exemple, créée au pied levé pour régler la crise universitaire du début des années 2000 à l’Université de Lomé, ne dispose pas  d’enseignants. Ce sont les enseignants de l’Université de Lomé qui y dispensent des cours de mission. Ces cours durent une semaine suivis  en même temps d’évaluation.

 


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A propos Komi Dovlovi 1122 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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