Deux actions simultanées en direction des parlementaires togolais en vue de leur imprégnation de la thématique genre et les capacités pour mieux comprendre les contours aboutissant au vote de la loi de finances ont eu lieu ces deux semaines à Lomé.
Le ministère de l’Action sociale, de la Promotion de la femme et de l’Alphabétisation, a sensibilisé durant une journée les parlementaires togolais sur la problématique genre pour permettre aux députés et au personnel de l’administration parlementaire d’intégrer les perspectives du genre dans les politiques de développement ; ceci afin d’offrir aux hommes et aux femmes des chances égales de participation et de prise de décision. Le pays voulant aussi améliorer son cadre législatif en vue d’adopter ou de procéder à la révision des textes de lois relatives à la protection et à la promotion de la femme et de la jeune fille togolaise c’est une assistance technique et de renforcement des capacités qu’apporte le ministère de la Promotion de la Femme.
Les thématiques d’échanges étaient relatives à la participation active de la femme, à la prise en compte de leur point de vue et aux possibilités de réalisation des principes d’égalités, de développement et de la recherche de la paix.
Parlementaires et membres du gouvernement admettent que le genre permet de maximiser l’impact des politiques et budgets sur les populations et de réduire les inégalités dont les femmes sont souvent victimes. Sa compréhension par tous les acteurs des institutions nationales est une condition essentielle pour assurer l’efficacité des processus d’élaboration et de mise en œuvre des politiques de développement. Cela permet de créer un cadre où les hommes et les femmes auront les mêmes chances de participer au développement et de jouir des fruits de la croissance.
Au même moment le Centre Autonome d’Etude et de Renforcement des Capacités pour le Développement du Togo (CADERDT) a aussi procédé au renforcement des capacités des parlementaires en matière de « lecture et examen du projet de loi de finances » à Lomé. Les initiateurs visent à doter les députés des outils nécessaires en vue de leur permettre de faire un examen approfondi du budget de l’Etat dans l’intérêt des populations. Probablement ceux-ci veulent amener nos élus à maîtriser le nouveau cadre de gestion publique orienté vers les résultats, à accroitre le contrôle parlementaire et à comprendre la stratégie des finances publiques.
Longtemps le commun des Togolais a reproché aux élus leur propension à ne voter la loi des finances uniquement que par suivisme idéologique et politique. Apparemment les choses sont en voie de s’améliorer dans l’hémicycle puisqu’on parle déjà de l’évolution des enjeux liés au vote de la loi des finances dans les thématiques liées à une volonté du parlement de procéder au cas venu au contrôle de l’action gouvernementale au Togo. on estime que plus ce contrôle est efficace et efficient, mieux l’action gouvernementale va gagner en transparence et en crédibilité.
Au niveau du cabinet chargé de la mise à niveau des députés, (le cabinet est dirigé par le Ministre auprès de la Présidence de la République, chargé de la prospective et de l’évaluation des politiques publiques) on indique que le Togo s’étant engagé à opérationnaliser jusqu’en 2017 les nouvelles directives communautaires relatives aux lois de finances, la conception et l’exécution de la loi de finances est une nouvelle constitution de l’Etat qui permet d’associer l’autorisation budgétaire et le compte rendu démocratique de l’utilisation des deniers publics.
Le gouvernement aura désormais à présenter obligatoirement au parlement, la loi de finance annuelle et la stratégie pluriannuelle pour l’ensemble des administrations publiques. La réforme de l’Etat prévoit de mettre en œuvre une nouvelle gestion publique pour améliorer les conditions des choix publics.
KPAKPABIA
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