La police de proximité : le concept réapparait au Togo

La question de la police de proximité refait surface. Il y a cinq ans des agents de cette unité en uniforme et non armés sillonnaient les ruelles des quartiers de Lomé et les environs. Ils suscitaient la curiosité des habitants mais participaient à régler des conflits anodins. Ils dissuadaient de part leur présence. Le concept est remis au gout de l’actualité par le ministère de la sécurité et la Fondation Hanns Seidel afin d’œuvrer à ramener la quiétude et la sécurité dans les quartiers. Mais il faut des spécialistes, des formateurs et des agents volontaires.

Les 17 et 18 août à Kpalimé, des chefs des unités opérationnelles de police et de gendarmerie des régions Maritime et des Plateaux ont pu acquérir la qualité de formateur en cette police de proximité. Ils ont eu la possibilité de s’approprier les idéaux de la police de proximité, se familiariser avec les techniques pédagogiques et s’outiller de quelques fondamentaux pour assurer une formation continue. Ils ont été formés sur le guide pédagogique de la police de proximité ainsi que le manuel du formateur.

La police de proximité est une activité de maintien de la sécurité destinée à dissuader les acteurs du terrorisme et de la délinquance. « Le concept de police de proximité dont il est question ici, n’est pas une nouvelle façon de faire de la police et de la gendarmerie, mais un changement de comportement, de mentalité qu’il est question d’enseigner aux participants », selon le colonel Akobi Mensah, qui a rappelé que leur mission est de protéger les personnes et les biens quel que soit l’endroit où ils se trouvent.

L’une des démarches de ce concept consiste à se rapprocher des concitoyens et d’intégrer les conducteurs de taxi-motos dans le plan d’action pour réussir la mission de maintien de sécurité. L’histoire socio politique du Togo a mis mal la confiance entre les civils et les forces de sécurité, ce qui a créé une méfiance entre eux. Espérant que le concept sera définitivement intégré !