Kareyce Fotso: « La présidence n’est pas une maison familiale »

Dans un poème posté sur ses réseaux sociaux, la chanteuse clame et dénonce beaucoup d’irrégularités dans le fonctionnement au Cameroun. 

VIVE LA REPUBLIQUE

La présidence n’est pas une maison familiale.

C’est l’institution suprême d’une Nation,

le cœur battant du peuple tout entier.

Une nation, c’est un corps vivant :

chaque citoyen est un doigt, une cellule, une force.

Aucun doigt n’est plus noble qu’un autre

ensemble, ils forment la main du Cameroun.

Il n’y a pas de spectateurs dans une République

nous sommes tous acteurs, tous responsables,

tous héritiers d’un même rêve.

L’État n’est pas au-dessus du peuple.

L’État sert le peuple.

Et c’est le peuple qui choisit celui ou celle qui le représente.

Nul n’a reçu un trône en héritage,

car le pouvoir ne se transmet pas par le sang,

mais par la confiance et le mérite.

L’égalité des chances doit exister devant chaque poste,

devant chaque responsabilité.

Quel que soit ton métier,

si tu le mérites, tu dois pouvoir l’exercer,

quelle que soit la couleur du régime en place.

Car la patrie reconnaissante ne récompense pas la soumission,

elle honore le mérite.

Et toi, citoyen camerounais

que tu aies obtenu ton diplôme, ton emploi ou ta promotion par ton travail,

n’oublie jamais ceci :

tu ne dois te prosterner ni te compromettre devant personne.

Aucun régime ne doit te tenir captif

Tu es au service de la Nation camerounaise,

pas au service d’un individu.

Ton mérite t’appartient,

et la République te doit le respect dû à tout citoyen digne.

En 2009 j’ai gagné une médaille aux Jeux de la Francophonie au Liban.

Grâce à mes prouesses le Cameroun a fait de moi chevalier de l’ordre de la valeur et du mérite Camerounais. J’avais fait flotter le drapeau et fait resonner « O Cameroun Berceau de nos ancêtres ».

Sur cette médaille, il n’y a pas de visage

mais les couleurs éternelles du vert, du rouge et du jaune.

Les systèmes passent.

Les présidents changent.

Mais la République, elle, demeure.

Alors non, je ne me compromettrai jamais.

Représenter sa nation à une compétition internationale,

c’est exercer un droit, pas vendre son âme.

C’est servir la République, pas se soumettre à un clan.

Je dis non quand il le faut,

et oui à la justice, à l’équité, à la dignité.

Et le jour où je recevrai à nouveau une médaille du mérite,

je la prendrai avec fierté

parce qu’elle viendra du Cameroun,

et non d’un homme.

Parce que le mérite ne se négocie pas :

il se conquiert.

VIVE LA RÉPUBLIQUE

Motokwa

KF, Votre Mama Afric


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A propos Colombo KPAKPABIA 1390 Articles
Colombo Kpakpabia est Directeur de publication du journal Le Temps. Il capitalise plus de 32 ans d'expérience dans la presse écrite et audiovisuelle. Colombo axe son travail sur la recherche et l'efficacité. Contact Email: [email protected]

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