Si la proposition de Donald Trump pour l’avenir de Gaza aboutit à un accord, l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, 72 ans, pourrait bien se retrouver tôt ou tard à la tête de cette région déchirée par la guerre vers la paix.
L’homme qui a entraîné le Royaume-Uni dans la guerre contre l’Irak aux côtés de George W. Bush et du Premier ministre espagnol José María Aznar, Tony Blair, a par ailleurs tissé des liens étroits avec le Moyen-Orient, mais reste un personnage controversé.
Tony Blair est désormais pressenti pour occuper le poste de dirigeant de l’organe de transition chargé de gouverner Gaza, appelé « Conseil de paix » ou « Autorité internationale de transition pour Gaza » (GITA). La GITA superviserait un groupe exécutif composé d’administrateurs palestiniens qui seraient chargés de la gestion quotidienne de la bande de Gaza, selon le Washington Post.
Ce système à deux vitesses devrait perdurer pendant plusieurs années avant que la gouvernance de Gaza ne soit transférée à l’Autorité palestinienne basée en Cisjordanie.
Cependant, selon Al Jazeera, il est peu probable qu’un transfert ait lieu avant que l’Autorité palestinienne n’ait entrepris des réformes, notamment une révision de sa constitution et l’organisation d’élections pour élire un nouveau président et un Parlement.
Jusqu’en 2015, Tony Blair a occupé le poste d’envoyé spécial du Quartet pour le Moyen-Orient, se concentrant sur le développement économique dans les territoires palestiniens occupés et œuvrant en faveur d’une éventuelle solution à deux États. Mais beaucoup considèrent Tony Blair comme une figure controversée dont la détermination à envahir l’Irak l’a rendu impopulaire et lui a valu d’être évincé du pouvoir en 2007. Son rôle proposé aujourd’hui par Donald Trump au sein de l’Autorité internationale de transition à Gaza (GITA) est critiqué pour ses connotations coloniales, car les Palestiniens seraient relégués à un statut de gouvernance inférieure, rapporte The Guardian.
Méfiants à l’égard des relations entre Tony Blair et Jared Kushner, le gendre de Donald Trump et magnat de l’immobilier, les détracteurs palestiniens ont déclaré que le projet GITA serait une catastrophe pour la Palestine, car il perpétuerait la division entre Gaza et la Cisjordanie. Les Palestiniens considèrent également l’implication de Tony Blair dans la région comme pro-israélienne, une implication qui a débuté pendant ses dix années en tant que Premier ministre britannique et qui se poursuit encore aujourd’hui.
Alors que son rôle en tant qu’envoyé spécial consistait à développer des initiatives économiques en Palestine, ses détracteurs affirment qu’il n’a pas fait grand-chose pour empêcher l’avancée des colons israéliens en Cisjordanie ou mettre fin aux violences à l’encontre des Palestiniens.
Thedailydigest.com
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