L’ex-président, à la tête du pays de 2014 à 2020, a remporté la présidentielle dès le premier tour avec près de 57 % des voix. Lazarus Chakwera, le sortant, a recueilli quant à lui 33 % des suffrages et reconnaît sa défaite.
Au Malawi, la commission électorale a annoncé mercredi soir que l’ex-président Peter Mutharika avait obtenu 56,8 % des suffrages, loin devant son principal adversaire, le président sortant Lazarus Chakwera, qui a recueilli 33 % des voix. Ce dernier avait un peu plus tôt dans la journée reconnu publiquement sa défaite. Les autres candidats se partagent les suffrages restants. Avant même l’officialisation des résultats, des partisans de Peter Mutharika et de son Parti démocrate progressiste (DPP) étaient descendus dans la rue pour manifester leur joie.
Peter Mutharika, président de 2014 à 2020, a fait campagne en promettant un « retour à un leadership éprouvé », tout en critiquant la gestion de Lazarus Chakwera, 70 ans, ancien pasteur et chef du Parti du congrès du Malawi (MCP), d’une économie malmenée durant son mandat, période où le Malawi a également subi sécheresse et cyclones.
Lazarus Chakwera, au charisme reconnu, est arrivé au pouvoir lors du scrutin de 2020, qui a mis fin au premier mandat de Peter Mutharika, constitutionnaliste réservé ayant passé des décennies hors du Malawi, notamment comme professeur de droit à Washington.
Le MCP dit avoir des preuves d’irrégularités
Sous son mandat, dans ce pays dépendant de l’agriculture, le coût de la vie a bondi, l’inflation atteignant 33 %, et les prix du maïs, aliment de base, ainsi que des engrais se sont envolés. Il n’a pas plus tenu ses promesses de créer 1 million d’emplois et de lutter contre la corruption dans ce pays de 21 millions d’habitants, dont plus de 70 % vivent dans la pauvreté, selon le référentiel de la Banque mondiale.
« Je veux sauver ce pays »
Selon des analystes, les électeurs qui ont soutenu Peter Mutharika ont été influencés par l’état relativement meilleur de l’économie durant son mandat de 2014 à 2020, période où il avait réuni une solide équipe économique et ramené l’inflation à un chiffre, même si son mandat a aussi été entaché par des accusations de corruption, des pénuries alimentaires et une dette publique croissante. Pendant la campagne, il a promis la croissance et la fin d’une pénurie de devises qui a restreint les importations de carburant et d’engrais, déclaré : « Je veux sauver ce pays. »
Lazarus Chakwera « a été un très bon chef de l’opposition et je pense que l’on s’attend à ce que cela fasse de lui un président compétent et efficace », a déclaré à l’AFP Boniface Dulani, professeur de sciences politiques. « Mais malheureusement, si vous regardez l’économie, elle s’est effondrée. Beaucoup de choses qu’ils avaient promis de faire n’ont pas été réalisées », a-t-il ajouté.
Avec AFP
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