Massacre de masse au Burkina : entre 300 et 400 tués dans l’attaque djihadiste de Barsalogho

Plus les jours passent, plus le bilan de l’attaque de Barsalogho par un groupe armé djihadiste, ce samedi 24 août, ne cesse de s’alourdir. Il s’élève désormais à au moins 300 personnes tuées selon plusieurs sources locales, voire à 400 selon leCollectif justice pour Barsalogho (CJB), créé au lendemain de ce massacre de masse.

Le massacre a fait plusieurs centaines de victimes, à Barsalogho, dans le centre-nord du Burkina Faso, samedi 24 août. « À ce jour, on n’a pas fini d’inhumer les corps », a raconté à l’AFP, mercredi 28 août, une rescapée, qui dit avoir perdu son époux et le frère de celui-ci, sous couvert de l’anonymat. Parmi les proches des victimes de la tuerie, certains se sont réunis pour former le« Collectif Justice pour Barsalogho » (CJB) et accusent l’armée d’avoir forcé les habitants à sortir de la ville pour creuser une tranchée censée les protéger. Pour eux, les morts sont la « conséquence » d’une méthode « hasardeuse » et d’une« négligence militaire » qui auraient exposé les victimes – majoritairement civiles – à l’attaque revendiquée par le JNIM, acronyme arabe du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda.

Le lendemain de l’attaque, les autorités burkinabées ont dépêché quatre ministres et le chef d’état-major des armées à Kaya – chef-lieu de région où des blessés ont été évacués -, puis dans la ville où la tuerie a lieu. Mais le collectif CJB a reproché, ce mercredi 28 août, au gouvernement de n’avoir « pas encore produit un seul communiqué sur ce drame ».


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