Quelques 8,5 millions Tchadiens se dirigent vers les urnes depuis ce matin pour élire leur prochain président, trois ans après la mort d’Idris Déby Itno.
En lice, Mahamat Déby, successeur inconstitutionnel de son père et dirigeant de la Transition, son premier ministre Succès Masra, et quelques autres candidats mineurs, dont Lydie Beassemda, l’unique femme participante à cette bataille.
Selon les observateurs, Mahamat Deby part largement favori, grâce à son contrôle de l’appareil d’Etat et l’Administration, et surtout de l’armée, détentrice de la réalité du pouvoir…juste par la force des armes. Mahamat Déby n’a d’ailleurs pas barguigné à éliminer manu militari son principal adversaire et cousin Yaya Dillo Djérou.
La nature du régime, militaire, que dominent les Zaghawas, la tribu des Déby, décidera, selon les observateurs de l’issue de la présidentielle. Au Tchad, les solutions aux problèmes politiques se trouvent parfois dans la voie armée. C’est ainsi que régna pendant 40 ans, le président Idris Déby Itno, avec l’appui de la France.
Cependant, le Premier ministre et ancien principal opposant Succès Masra reste néanmoins le challenger de Déby. Forcé à s’exiler après l’insuccès d’une marche férocement réprimée, Succès Masra, chef de la coalition Justice et Egalité n’a plus vraiment la côte. Ses détracteurs l’accusent de trahison depuis son accession à la Primature à l’issue d’une négociation sous l’égide de la RDC.
Et pourtant, le premier ministre a été très offensif pendant la campagne électorale, au cours de laquelle il n’a pas fait de cadeaux au général Deby. Certains craignent d’ailleurs une ébullition violente du pays en cas de défaite de ce dernier.
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