Les syndicats, mécontents, sont en concertation pour apporter une réponse appropriée aux manoeuvres de diversion du Président de l’UL et du minstre de l’Enseignement supérieur.
Ils ont parlé de tout sauf de l’affaire. La réunion rassemblant sur convocation du ministre de l’Enseignement supérieur, le président de l’UL, les directeurs départementaux et les syndicats, le 26 novembre à la salle Ahadji-Nonon, « a accouché d’une souris », dit un directeur de département.
Le compte-rendu de la réunion sur le site de l’UL fait état d’une présentation portant sur l’évolution positive des salaires des enseignants depuis 2011. Une situation qui ne devait pas déplaire aux enseignants, a affirmé le Pr Dodji Kokoroko soulignant au passage les efforts du gouvernement.
Cependant ce dernier a mis en garde ses collègues quant aux manifestations syndicales sur le campus universitaire.
« Les Doyens, Directeurs et Chefs d’établissements qui se rendent complices des mouvements sur le campus doivent prendre leur responsabilité et doivent faire très attention au risque d’être suspendus de leur fonction », a mis en garde le Président de l’UL.
Notons que le président de l’UL a envoyé une escouade de la police universitaire disperser par la force une réunion des syndicats enseignants.
De même, le Pr Dodji Kokoroko a menacé de poursuites judiciaires les auteurs de propos diffamatoires à son encontre lors des échanges dans les groupes de discussions WhatsApp.
Le Président de l’UL et le Ministre de l’enseignement supérieur ont invité leurs collègues à ne pas céder aux accusations infondées, à la volonté de diffamer leurs dirigeants ou à s’attaquer à leurs personnes, car cela pourrait conduire à de l’incompréhension et surtout à des escalades judiciaires qui n’honorent en rien l’institution universitaire, rappelle le site de l’Université, rapporte le site de l’Université.
«…depuis 2016 jusqu’aujourd’hui, je n’ai jamais montré les talents d’un voleur professionnel. Mais au contraire, j’ai servi l’intérêt général et je peux être sûr du fait que l’Université de Lomé, est bien meilleure que ce que j’ai hérité », a tenu à souligner le Pr Dodji Kokoroko.
La réunion n’a pas évoqué les sujets relatifs au conflit
Néanmoins, les participants à la réunion ne sont pas de cet avis et dénoncent les menaces du président Kokokoro et le soutien à lui apporté par son collègue le Professeur Ihou Majesté Wateba.
« Les comptes-rendus sur le site de l’Université et dans les journaux en ligne n’ont rien à avoir avec les revendications des enseignants. Il s’agit là de vérités alternatives pour faire diversion », dit un directeur départemental.
En effet, la pomme de discorde porte sur des faits précis que ce tableau graphique de l’évolution des salaires, ajoute un syndicaliste. Les syndicats revendiquent le paiement de deux arriérés de salaire versés par le gouvernement à l’Université de Lomé et non répercutés sur les bulletins de paye des enseignants.
Ces derniers sont en concertation depuis ce matin pour trouver une riposte appropriée à la sortie du président de l’UL.
Il en est de même des chefs de départements des facultés, des écoles et des établissements qui se plaignent de l’amputation de leurs budgets de fonctionnement. Dans une note en septembre, le Pr Dodji Kokoroko les informait d’avoir utilisé 30% du budget pour faire face à l’impact du covid-19 et aux dépenses relatives aux infrastructures.
Un argument balayé par un spécialiste des finances de l’Université. « C’est bizarre, rétorque-t-il, l’UL n’a fait aucune dépense pendant le covid-19 puisque l’établissement était fermé et les enseignants ont fait des cours en distanciel à leurs frais. Quant aux infrastructures, quels incidents budgétaires se sont produits au cours de l’année pour que le président de l’UL ponctionnent encore les maigres budgets de fonctionnement des départements ? «
Une chose est sûre, le bras de fer entre la présidence de l’Université et les syndicats ne fait que commencer.
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