L’Union Africaine (UA) a pris la décision la semaine écoulée de suspendre de ses instances le Soudan du Sud du droit de vote en raison de la non régularisation de ses cotisations.
Dans un mémo adressé la semaine dernière aux autorités de Juba, l’ambassade du Soudan du Sud à Addis-Abeba (siège de l’UA) a expliqué que son pays a été sanctionné par l’UA pour des arriérés de plus de 9 millions de dollars.
Déjà, le Soudan du Sud a été empêché de participer à une réunion de l’Union africaine la semaine dernière.
Selon Brian Adeba, directeur adjoint à l’ONG Enough Project, la suspension de Juba n’a rien de surprenant. Pour lui, le plus jeune pays d’Afrique souffre de corruption endémique. Il ajoute que les hauts fonctionnaires détournent régulièrement les budgets alloués aux ministères dans la plus grande impunité. « Il s’agit d’un système de corruption extrême », souligne-t-il, avant de préciser que les employés de l’État ne sont pas payés « depuis 5 mois ».
D’après le site d’informations Sudan Tribune, le Soudan du Sud a accumulé trois ans d’arriérés à l’UA. Pourtant le pays produit du pétrole à foison, avec une production d’environ 200.000 barils par jour, selon Xinhua.
Juba a accumulé trois ans d’arriérés de paiement qui s’élèvent à un peu moins de cinq (5) milliards de FCfa. Le Soudan du Sud, ne pourra plus participer aux activités de l’Union Africaine mais le pays reste toujours membre de l’Union.
Un porte-parole du ministère sud soudanais des affaires étrangères a indiqué que « des efforts étaient en cours pour régulariser la situation. Le ministère dit-il, coordonne avec celui des Finances pour résoudre ce problème avec l’Union africaine ainsi qu’avec d’autres organisations. » Selon des experts, la corruption, la mauvaise gestion, le financement de la guerre et la baisse des revenus pétroliers expliquent les raison qui font que le Soudan du Sud n’arrive à honorer ses engagements internationaux.
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