Le gouvernement soudanais a accepté de remettre l’ancien président Omar el-Béchir et trois autres personnes à la Cour pénale internationale (CPI) pour qu’ils y soient jugés, ont indiqué mardi plusieurs sources concordantes.
Omar el-Béchir, 76 ans, est recherché par la CPI pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide. Les procureurs affirment que les forces pro-Béchir ont tenté d’éradiquer des groupes ethniques dans leur totalité au Darfour, une région située dans l’Ouest du Soudan. Les faits remontent à 2003, quand une rébellion est apparue dans la région.
La décision d’extrader l’ancien président intervient après des négociations, dans la capitale du Sud-Soudan voisin, entre une délégation du gouvernement soudanais et des groupes rebelles du Darfour.
Ahmed Hassan, le porte-parole du Conseil Souverain du Soudan, a confirmé l’accord aux journalistes. Il a déclaré que l’objectif visé par cette décision est d’apporter la justice et une paix durable dans l’ensemble du Soudan.
« Nous avons donc convenu que nous soutenions pleinement la CPI et nous avons convenu… que les quatre criminels recherchés devaient être remis à la CPI », a-t-il déclaré. « Il s’agit bien d’el-Béchir et de trois autres personnes. La cour connait leur identité et nous soutenons pleinement le fait qu’ils devaient être remis à la cour« .
Des propos confirmés par Ahmed Tugod, un représentant du mouvement rebelle Justice et Égalité. Il précise que l’accord qui autorise leur transfert à la CPI n’entrera pas en vigueur tant qu’il n’y aura pas d’accord de paix global entre les parties belligérantes au Soudan. Un dénouement qu’il anticipe au cours des prochaines semaines.
Le Temps avec VOA Afrique
En savoir plus sur Le Temps
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Laisser un commentaire