Le département d’Etat américain vient d’autoriser la livraison d’équipements militaires de 2,2 milliards Us $ à Taïwan. La Chine entre colère et menaces.
Vente record
Le département d’Etat américain donne son accord pour la livraison d’équipements militaires à Taïwan. Composée de 108 chars Abrams, d’armes anti-chars et anti-aériennes, dont 250 missiles sol air à courte portée, cette livraison est évaluée à un peu plus de 2 milliards de dollars. Le ministère américain de la Défense assure dans un communiqué que cette vente vise à « moderniser » l’arsenal militaire taïwanais et qu’elle « n’affectera pas l’équilibre de base des forces militaires dans la région ».
Les Etats-Unis sont des habituels vendeurs d’armes à Taïwan. Cette livraison autorisée par le Département d’Etat est un peu spécifique d’autant plus qu’elle porte sur un chèque de 2,2 milliards de dollars, soit la facture la plus élevée sous l’ère Trump pour ce pays. Ce qui met la Chine dans tous ses états.
Colère rouge
Dès l’annonce par la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen de l’achat d’armes américaines en juin dernier, la Chine a immédiatement manifesté son désaccord réaffirmant que cette île fait partie de son ressort territorial.
Le dégel né des dernières discussions commerciales qui semble apparaître entre Américains et Chinois risque d’être perturbé par cet accord de vente d’armes. La Chine demande à travers un posting sur les réseaux sociaux aux Etats-Unis de l’« annuler immédiatement ». « L’armée taïwanaise se maintient au niveau dans une période de tension avec son puissant voisin la Chine. Ces derniers mois les avions de combat de l’armée chinoise ont multiplié les incursions dans la zone maritime exclusive taïwanaise. Et en janvier, le président chinois Xi Jiping avait affirmé que l’usage de la force pour récupérer Taïwan n’était pas exclu », rapportent les médias occidentaux.
Mme Tsai Ing-wen est annoncée sur le sol américain dans la semaine. Les échanges entre elle et Donald Trump se tourneront autour de ce sujet et de la menace de Xi Jiping. Toutefois, la vente d’équipements militaires ne sera effective qu’après le feu vert du Congrès américain qui « dispose d’un mois pour examiner la transaction, mais ne devrait pas s’y opposer », affirment les sources.
EKLOU de Badj
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