Le président américain Donald Trump a appelé les pays européens à rapatrier leurs ressortissants retenus en Syrie après avoir rejoint l’Etat islamique, “afin de les traduire en justice”.
Le président américain appelle les pays européens à rapatrier leurs ressortissants retenus dans ce pays après avoir rallié le groupe Etat islamique. Via Twitter, le président Trump s’est lancé dans une diatribe contre les puissances européennes qui tergiversent sur le sujet, selon lui. “Les Etats-Unis demandent à la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et aux autres alliés européens de reprendre plus de 800 combattants de l’EI que nous avons capturés en Syrie afin de les traduire en justice”, a-t-il martelé, dans la nuit de samedi à dimanche. “Il n’y a pas d’alternative car nous serions forcés de les libérer. Les Etats-Unis ne veulent pas que ces combattants de l’EI se répandent en Europe”, a-t-il prévenu.
Les Européens sont divisés
Paris, Bruxelles et Berlin avaient réagi dès dimanche aux propos du président américain. “Ce sont les Kurdes qui les détiennent (les jihadistes français, ndlr) et nous avons toute confiance dans leur capacité à les maintenir” en détention, a répliqué sur BFMTV le secrétaire d’Etat français à l’Intérieur Laurent Nuñez. (…) Quoi qu’il en soit, si ces individus reviennent sur le territoire national, ils seront tous judiciarisés et incarcérés.” Après sa réticence initiale, Paris semble envisager le retour de ces ressortissants.
En Belgique, le ministre de la Justice, Koen Geens, a réclamé une “solution européenne”, appelant à “réfléchir tranquillement et regarder ce qui comporte le moins de risques sécuritaires”. “Nous avons actuellement dans le nord de la Syrie surtout des mères et des enfants, mais également quelques combattants qui sont connus”, a-t-il précisé sur la chaîne publique flamande VRT.
En Allemagne, des sources au ministère des Affaires étrangères ont indiqué que Berlin examinait “des options pour permettre aux ressortissants allemands de quitter la Syrie, en particulier les cas humanitaires”. Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a toutefois jugé “extrêmement difficile” d’organiser à ce stade un rapatriement.
Le Temps avec LCI
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