Les autorités en Ouganda ont interdit un des plus importants festivals de musique électronique qu’elles estiment promouvoir des pratiques immorales.
“Après avoir passé en revue tous les faits (…), l’événement a été annulé”, a déclaré le ministre ougandais de l’éthique, Simon Lokodo dans un communiqué, expliquant que cette décision a été prise au terme d’une réunion avec notamment le ministre de l’Intérieur, le chef de l’armée et le chef de la police.
Le festival, qui devait avoir lieu du 6 au 9 septembre, “a été compromis pour permettre la célébration de l’homosexualité et du mouvement LGBT, entre autres, ainsi que le recrutement des jeunes pour ce genre de pratiques”, a-t-il ajouté.
Cité sur le compte Twitter du service de communication du gouvernement ougandais, M. Lokodo a affirmé qu'”il y aurait de la nudité et de la sexualité à toute heure, il y aura du sexe pratiqué ouvertement”. “C’est malheureux d’annuler Nyege Nyege au dernier moment, mais nous n’accepterons pas de perdre notre morale, l’homosexualité ne sera pas acceptée”, a-t-il indiqué, soutenant que le festival “est proche de la vénération du diable et donc inacceptable”.
“Le nom même du festival est provocateur, il signifie +sexe, sexe+”, a poursuivi le ministre selon lequel quelque 10.000 personnes étaient attendues au festival, dont de nombreux touristes étrangers. “Je voulais déjà interdire Nyege Nyege l’année passée mais ils s’en étaient sortis”.
En langue luganda, “Nyege Nyege” signifie le “besoin irrésistible de danser”, mais l’expression a une connotation sexuelle dans d’autres langues de la région.
L’homophobie est répandue en Ouganda, où les relations dites “contre nature” sont passibles de la détention à perpétuité depuis une loi datant de la colonisation britannique.
Le Temps avec AFP
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