En RDC, un syndicaliste a été libéré sous caution le 13 avril dernier, et deux hommes sont arrêtés dans l’equête du meurtre de deux inspecteurs de l’Onu.
Jean-Pierre Muteba, un dirigeant syndical proche de l’opposition en RDC a été libéré jeudi soir sous caution après quatre jours de détention, ont annoncé ses avocats.
Le dirigeant syndicaliste, proche de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti de l’opposant historique Etienne Tsisekedi, a été arrêté pour « rébellion et outrage à officier de police »c alors qu’il se rendait « seul au domicile d’un opposant lundi dernier », d’après ses avocats. L’arrestation a eu lieu le jour d’une manifestation de l’opposition à Lubumbashi.
Il a été libéré après paiement d’une caution de 65.000 francs congolais (environ 25.000 FCFA).
« Cette libération provisoire ne signifie pas que les enquêtes et les poursuites sont abandonnées », a indiqué l’avocat, rappelant que son client était poursuivi pour « rébellion » et « outrage à officier de police ».
Nomination d’un nouveau Premier ministre
Cette libération se situe dans un contexte de vives tensions politiques en RDC et surtout à à Lubumbashi, fief de l’opposition politique à Joseph Kabila. Le mandat du président Kabila est terminé depuis le 20 décembre dernier, mais ce dernier joue les prolongations grâce une très personnelle interprétation des accords entre pouvoir et opposition.
Il vient de procéder à la nomination de Bruno Tshibala Nzenze comme Premier ministre issu des rangs de l’UDPS. Or Bruno Tshibala Nzenze est désavoué par sa base. Disposant d’un pouvoir de corruption immense, le président Joseph Kabila entend faire exploser l’unité de l’UDPS menacée après le décès d’Etienne Tsisekedi, pour reprendre le contrôle d’une situation qui tendait à lui échapper.
Malgré ses divisions l’opposition n’est pas pour autant émasculée et ces différentes manifestations constituent toujours une menace pour le maintien au pouvoir d’un Joseph Kabila soutenu par une frange importante de l’armée.
Deux hommes arrêtés pour le meurtre des enquêteurs de l’Onu
Par ailleurs, deux hommes ont été arrêtés en République démocratique du Congo plus d’un mois après l’enlèvement et le meurtre de deux enquêteurs de l’Onu, selon l’agence Reuters.
Le général Joseph Ponde, le procureur militaire, a déclaré à la presse que l’un d’entre eux a pu s’échapper et que quatre policiers chargés de sa surveillance ont à leur tour été arrêtés.
Les corps de Michael Sharp et Zaida Catalan, un Américain et une Suédoise, ont été retrouvés fin mars près de la localité de Ngombe, dans la province de Kasaï-Central. Ils faisaient partie d’une commission d’experts des Nations unies chargée d’enquêter sur les conflits qui couvent en RDC depuis le milieu des années 1990.
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