Dans un courrier adressé au ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Gerry Taama prône un CNDS réduit de 70 à 25 membres.
Sobriété et efficacité. La création du Conseil national de suivi de la décentralisation (CNDS) est un monstre de mammouth, un aéropage constitué de 70 personnes chargées de suivre la feuille de route du processus de la décentralisation dont le terme avoué est l’organisation des élections dans presque 12 mois.
On trouve un peu de tout au CNDS, des membres du pouvoir en passant par le chef de file de l’opposition, des partis de gouvernement déguisés en opposant (UFC, par exemple), des experts et des sièges pour les chancelleries et autres partenaires au développement. Cette pléthore fait craindre un patchwork inefficace qui fera échec au processus.
Gerry Taama, le président du Nouvel engagement togolais (NET), malgré son passé d’officier des Forces armées togolaises, pense qu’il faut moins d’hommes pour faire aboutir les recommandations de l’atelier national sur la décentralisation tenu les 6, 7 et 8 décembre 2016 à Lomé.
Un conseil de près de 70 personnes est le plus sûr moyen de l’engluer dans des débats de fonds sans fin, alors que le chronogramme établi pour organiser les élections locales dans 15 à 18 mois à partir de décembre 2016 a déjà du retard, indique le militaire à la retraite et reconverti à l’agro-élevage.
Tout en critiquant la composition même du CNDS dans son essence, le déséquilibre entre l’opposition et le gouvernement par exemple, Gerry Taama pose des questions pertinentes quant au travail et à l’efficacité du CNDS depuis sa création.
Pour ne pas finir en un capharnaüm insoluble, Gerry Taama demande tout simplement une réduction de l’effectif du CNDS. Un dégraissage du mammouth de 70 à 25 personnes.
Décentralisation opportune ?
« Voilà pourquoi nous proposons que ce conseil soit réduit aux 17 députés déjà choisis, pour fonctionner plutôt comme une commission parlementaire indépendante, auxquels il faudrait ajouter les 5 experts désignés par le Président de la République », conclut-il.
On accuse Gerry Taama d’être un Macron en miniature, louvoyant de gauche à droite grâce à de petites embardées opportunistes. Cette fois-ci, il faudrait être de mauvaise foi pour ne pas lui accorder raison. Même s’il pourrait aller plus loin sur les questions, l’opportunité de la mise en œuvre de ce processus par une administration aussi inefficace et incompétente que la nôtre, par exemple.
Au fait, à quoi peut bien servir le futur maire de la ville d’Aného qui n’aura pour budget que 150 millions CFA, le prix d’une villa ?
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