Une forte délégation de chefs d’Etat de la CEDEAO conduite par Mme Johnson Sirleaf rencontrera Yahya Jammeh pour le convaincre de quitter le pouvoir.
Le numéro 1 gambien qui avait accepté la victoire de son challenger, l’opposant homme d’affaires Adama Barrow, a spectaculairement remis en cause sa défaite et entend déposer un recours devant la Cour suprême ce mardi 13 décembre.
La délégation ouest-africaine est conduite par la présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, et les présidents du Nigeria, Muhammadu Buhari, de Sierra Leone Ernest Bai Koroma, et le Ghanéen sortant, John Dramani Mahama.
En dépit des multiples pressions internationales, le président gambien reste ferme sur son rejet des résultats.
Yahya Jammeh joue sa dernière carte. En faisant un appel devant une Cour suprême composée majoritairement des juges qu’il a nommés, le président gambien joue la carte de la voie judiciaire et l’indépendance des institutions. Mais diversion d’un régime militaire, qui règne depuis 22 ans par le glaive, ne distrait pas la communauté internationale qui maintient la pression. Le sergent-président gambien l’a compris en interdisant d’atterrissage il y a deux jours la présidente libérienne.
Pressions de la CEDEAO
«Nul ne peut remettre en cause la volonté du peuple qui s’est exprimé», déclare Marcel de Souza, le président de la Commission de la Cédéao, qui soutient que «Adama Barrow est le président élu, un point un trait ».
Le Sénégal, pays limitrophe a déjà disposé ses forces armées autour de la Gambie pour intervenir au cas où le tombeur de Sir Dawda Jawara persistait à rester au pouvoir. Le Sénégal assure d’ailleurs la sécurité du candidat élu, Adama Barrow.
Quelquefois il faut bien imposer la démocratie par la baïonnette.
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