La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) tente une nouvelle médiation entre acteurs politiques dans le pays de Kabila et les discussions directes entre le camp de ceux qui ont pris part au dialogue de septembre et octobre derniers et ceux qui l’ont boycotté ont démarré jeudi à Kinshasa. “Nous nous retrouvons ici pour la séance inaugurale des discussions politiques pour un plus large consensus sur le processus électoral”, a déclaré Mgr Marcel Utembi, président de la Cenco devant un parterre de négociateurs.
Ces négociations visent à éviter le chaos au 19 décembre, date constitutionnelle de la fin du dernier mandat du président Joseph Kabila dont le successeur ne sera pas connu faute de la tenue des élections. Mgr Utembi a reconnu que le pays était dans un enlisement et faisait face à des “conséquences incalculables”. Mais il a rappelé aux acteurs politiques congolais que “le pape recommande aux acteurs politiques congolais de construire des ponts, pas des murs”. Le nonce apostolique en RDC était présent à cette cérémonie d’ouverture.
“Les conclusions de ces travaux vont conduire urgemment à la paix, à la réconciliation, à la tenue d’élections apaisées afin d’obtenir l’alternance politique, comme prescrit dans la Constitution”, a affirmé le numéro un de la Cenco.
Le prélat s’est félicité “des signaux forts et très encourageants” de la part du président Joseph Kabila. Il a ajouté que “cet élan d’encouragement (avait) été relayé” par Étienne Tshisekedi, opposant de longue date dans ce pays.
La RDC traverse une crise politique aiguë depuis la réélection de M. Kabila en 2011 à l’issue d’un scrutin marqué par des fraudes massive dont M. Tshisekedi n’a jamais reconnu les résultats officiels, se proclamant “président élu”.
Le Temps avec VOA
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