Le Sénégal est en train de régler à sa manière la question du retour des objets ethnographiques, sujet de discorde entre les pays occidentaux détenteurs de ces objets et de nombreux pays du Tiers-monde. Le Sénégal veut les avoir pour les exposer pendant un temps dans un musée en construction.
En visite d’État en France du 19 au 21 décembre (une première depuis Abdou Diouf, en 1992), Macky Sall aura droit à tous les honneurs, selon une dépêche de l’AFP. Au menu : entretien avec François Hollande suivi d’un dîner d’État à l’Élysée le 20 décembre, déjeuner à Matignon avec Manuel Valls, le Premier ministre, le lendemain, réception avec les honneurs militaires à l’hôtel des Invalides… Macky Sall sera aussi reçu par Gérard Larcher, le président du Sénat, et Anne Hidalgo, la maire de Paris.
Mais outre la signature de différents accords de coopération économique, le président sénégalais visitera le musée du Quai Branly (avec lequel il signera un partenariat pour le futur Musée des civilisations noires de Dakar) et l’Académie des sciences d’outre-mer, dont il sera nommé membre associé.
Le Bénin réclame le retour
Le Bénin a fait en juillet dernier une demande officielle à la France quant au retour de plus de 5.000 objets volés par les troupes françaises lors du sac d’Abomey par le Colonel Dodds.
Trônes, bas-reliefs, bijoux et statuettes, font partie des biens culturels qui font l’objet d’une demande de restitution. Le Musée du Quai Branly n’a pas encore répondu à la demande du Bénin. Les Français avancent l’argument que le Bénin n’a pas les moyens de garder ces objets tandis qu’une conservatrice de musée à Ouidah suggère qu’ils soient restitués au Musée de Ouidah, en attendant la construction d’un lieu d’accueil plus digne.
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