Le Ghana élit ce mercredi son nouveau président, un “moment charnière” pour le pays, selon le principal candidat de l’opposition Nana Akufo-Addo, qui se présente pour la troisième fois à la présidence et fera face mercredi au président sortant John Mahama qui l’avait battu en 2012.
Le chef de file du NPP (Nouveau Parti Patriotique) a accusé le parti au pouvoir d’encourager les violences, pendant que la police détourne les yeux, alors que le Ghana est traditionnellement perçu comme un exemple démocratique en Afrique.
“Nous sommes vraiment à un moment charnière”, a lancé Akufo-Addo devant des journalistes, dans sa résidence de la capitale d’Accra.
“Il est important que ces actes de violences qui sont perpétrés par des éléments du parti au pouvoir répondent devant la justice”, a-t-il ajouté. “Nous sommes sceptiques quant à la prétendue neutralité de la police.”
Les craintes que le Ghana perde son image pacifiste ont dominé cette campagne présidentielle: le parti de l’opposition a dénoncé des tensions, des intimidations sur ses électeurs et a questionné l’indépendance de la Commission Électorale.
Le candidat de l’opposition a également critiqué la mauvaise gestion économique du pays fortement endetté auprès des bailleurs de fonds internationaux.
Une image qui est bien éloignée de celle que renvoie John Mahama, à la tête du pays depuis 2012 et candidat du Congrès National Démocratique (National Democratic Congress, NDC).
Le président, affable et habituellement perçu comme un homme du peuple, peut se féliciter d’avoir instauré une discipline fiscale et a promis d’éradiquer la corruption pour son second mandat.
Si aucun des deux partis ne remporte plus de 50% des voix mercredi, le Ghana devra procéder à un second tour courant décembre. AFP
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