Gabon : Entre 50 et 100 morts selon Jean Ping

Plusieurs dizaines de personnes seraient tuées pendant les manifestations de l’opposition pour dénoncer la proclamation officielle de la victoire d’Ali Bongo Ondimba à la présidentielle du 27 août dernier.

Dans une interview accordée à la chaîne de télévision France 24, le candidat Jean Ping a estimé le bilan de la répression des manifestations entre 50 et 100 morts, tout en affirmant que « le pouvoir tue tous les jours ».

Un chiffre contredit par un communiqué du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité qui annonce plutôt trois morts contre sept, selon l’AFP.

La garde présidentielle, la gendarmerie, la police anti-émeute, et « les milices », selon l’opposition, ont participé à la répression depuis le 31 août dernier.

Jean Ping non libre de ses mouvements

La répression continue en dépit de l’appel au calme lancé par le candidat Jean Ping.

Je suis à Libreville mais je ne suis pas libre de mes mouvements. Personne n’est libre de ses mouvements. Tout le monde est menacé de mort, a déclaré Monsieur Ping

La situation est loin d’un retour au calme dans le pays en dépit des nombreuses médiations de l’Onu, de l’Union Africaine, et de l’Union Européenne. Alors qu’on lui demandait ce qu’il pense de la médiation de l’Union Africaine- une mission du président sénégalais Macky Sall et d’Idriss Deby Itno, président en exercice de l’UA, le candidat de l’opposition semble goûter très peu cette mission africaine en avançant l’échec des tentatives de l’Union Européenne et de l’Onu.

Mais sur le plan politique, la pression s’accrôt de plus en plus sur le président Ali Bongo Ondimba qui commence à recenser de nombreuses défections dans son camp. Après la démission avec fracas du vice-premier ministre chargé de la justice, c’est au tour du chef d’Etat-major des armées, le général de corps d’armée Roger Auguste Bibaye, de faire défection.


En savoir plus sur Le Temps

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

About Komi Dovlovi 1118 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

Laisser un commentaire