Avec un scrutin à un seul tour, et la multitude de candidats se réclamant de l’opposition, on croyait le jeu plié pour le candidat sortant Ali Bongo. Mais l’accord intervenu hier entre trois poids lourds de l’opposition d’unir leurs forces pourrait changer les donnes dans cette élections présidentielle au Gabon.
L’ancien président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba-Ndama, et l’ancien Premier ministre, Casimir Oyé Mba, tous deux candidats de l’opposition à l’élection présidentielle gabonaise du 27 août ont officiellement annoncé mardi à Libreville leur ralliement à la candidature de Jean Ping.
« Il s’agit de partir ensemble en campagne avec moi comme chef de file », assure Jean Ping, cité par RFI. Le candidat de l’opposition insiste sur le fait que la campagne se fait désormais « ensemble ». « Je suis chef de file parce qu’il faut un général. Et le général ne va pas seul dans une bataille comme celle-là. Il y va avec ses coéquipiers », ajoute-t-il.
Il a fallu pour y arriver d’âpres négociations: trois jours et de longs débats, parfois houleux, pour que sorte le nom de Jean Ping. La décision fait suite à un appel de Zacharie Myboto, rappelle RFI sur son site. Le président du parti Union nationale aurait invité chez lui un panel de personnes composé de collaborateurs des candidats, de représentants de la société civile et de dignitaires politiques. Objectif : choisir un “champion” pour l’opposition.
Les enjeux du scrutin sont importants et avec les nombreuses défections notées dans les rangs du PDG au pouvoir, on peut s’attendre à ce que ces consultations soient disputées sérieusement entre les deux principaux candidats, Jean Ping et Ali Bongo.
Voilà la présidentielle relancée au Gabon, que les Africains et les observateurs internationaux tout comme les Gabonais eux-mêmes vont désormais suivre avec plus d’intérêt.
Joséphine Bawa
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