Le faux teck avait jusqu’alors le vent en poupe en Afrique de l’Ouest en raison de sa valeur marchande. Son trafic procurait des bénéfices faramineux à ceux qui s’adonnaient au commerce de ce bois précieux. Le gouvernement togolais vient de prendre des mesures d’application immédiate sur la suspension des autorisations de coupe, d’exploitation et de réexportation de ce bois. Une disposition qui vient mettre en chômage, et ce pour dix ans, les entrepreneurs de cette pratique véreuse en exportation vers la Chine et l’Asie.
Les trafiquants n’hésitaient pas dans les pratiques douteuses pour se procurer la marchandise. Autorités locales et d’administration douanière ne refusaient pas des contreparties pécuniaires soupçonnées pour faciliter le trafic. Les douanes chinoises révèlent qu’en 2015, plus de la moitié des bois rouges importés par ce pays provenaient d’Afrique.
Le gouvernement pointe du doigt l’exploitation excessive du faux teck et cette suspension provisoire « sur la délivrance des autorisations d’importation et de transport de madriers de faux teck des pays voisins et d’autres pays de la sous-région » est indispensable «afin de limiter la surexploitation de cette essence », selon les termes du communiqué final du Conseil.
Le moratoire envisagé accélèrera la régénérescence du couvert végétal sous-régional progressivement détruit par ce trafic durant d’interminables années par des opérateurs économiques nationaux et entreprises asiatiques. Déjà que les teckeraies conventionnelles n’ont plus leur verve à cause des coupes anarchiques, le gouvernement est attendu dans la pratique et la mise en œuvre de ce moratoire brandi en conseil des ministres le mercredi dernier. Au port autonome de Lomé il a été saisi environ 400 conteneurs de faux tecks en partance pour des destinations asiatiques. L’on verra le sort que le gouvernement réservera à cette saisie.
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