Au Burkina Faso, à 4 mois de la fin de la transition, la tension monte à nouveau, entre le chef du gouvernement et l’ancienne garde prétorienne de Blaise Compaoré.
La transition politique au Burkina Faso connait à nouveau des soubresauts. Les militaires du corps d’élite du Régiment de la Sécurité Présidentielle (RSP) auraient tenté d’arrêter le Premier Ministre Issac Yacouba Zida, alors qu’il revenait d’une visite en Chine Taïwan. L’avion du chef du gouvernement a dû atterrir à la base aérienne au lieu de l’aéroport de Ouagadougou.
Pour faire la lumière sur la tentative d’arrestation, trois haut gradés du RSP ont été entendus ce jour par la Gendarmerie. Alors qu’ils étaient dans les locaux de la gendarmerie, des éléments du RSP ont tiré en l’air et perturbé les activités dans le quartier Ouaga 2000 où leur camp est situé.
En réaction, le gouvernement a annoncé cet après-midi l’arrestation d’une dizaine de soldats de ce régiment. Une réunion de du gouvernement a été annoncée pour faire le point sur la situation.
Le RSP a été mis en cause dans l’assassinat de l’ancien président Thomas Sankara (1987) et du journaliste Norbert Zongo (1998)
Des voix se sont levées depuis le début de la transition pour exiger la dissolution du RSP. Alors que le premier ministre en avait fait la promesse à la société civile, il est par la suite revenu sur sa promesse, estimant que le pays avait besoin de ce corps d’élite.
Les élections législatives sont prévues le 11 Octobre au Burkina Faso. Elles marqueront la fin de la transition, commencé en novembre 2014 après la chute de Blaise Compaoré, chassé par un soulèvement populaire. Il tentait de réviser la constitution pour se maintenir au pouvoir, après 27 années de règne.
Claude Ouedraogo (correspondant permanent Le Temps à Ouagadougou)
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