Au Burundi, la volonté du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat engendre des troubles dans le pays. Les opposants au régime organisent des manifestations dans le but de contraindre l’ancien chef rebelle à renoncer à son ambition.
Ce lundi, des manifestants sont redescendus dans la rue, mais la police les a empêchés de gagner le centre-ville. Par ailleurs, selon des habitants d’un quartier nord de la capitale, des jeunes du parti au pouvoir ont effectué dans la nuit des raids, maison par maison, pour menacer la population.
Pierre-Claver Mbonimpa, le dirigeant de la principale organisation de défense des droits de l’homme a été molesté et interpellé par les forces de l’ordre après sa participation à une émission de radio, selon l’agence Reuters. Il avait appelé à manifester.
Les autorités burundaise ont ordonné, lundi 27 avril, la fermeture de la radio la plus écoutée du pays, la Radio publique africaine (RPA). “La radio vient de fermer sur décision des autorités. Il va falloir une nouvelle demande pour la réouverture”, a annoncé sur l’antenne le chef des programmes, Gilbert Niyonkuru, juste avant de cesser d’émettre.
Au pouvoir depuis 2005, le chef de l’État a été officiellement désigné samedi par son parti (CNDD-FDD) comme candidat à la présidentielle du 26 juin. Il briguera ainsi un troisième mandat, que ses opposants jugent inconstitutionnel et surtout contraire aux accords d’Arusha qui avaient ouvert la voie à la fin de la longue guerre civile burundaise (1993-2006). Son clan juge ce troisième mandat parfaitement légal.
Le Temps, avec AFP et Reuters
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