Me Isabelle Améganvi, chef du groupe parlementaire ANC-ADDI, a rejeté jeudi les accusations de trahison portées contre son parti par les leaders de l’Alliance des Démocrates pour un Développement Intégral (ADDI), suite à la mainmise de l’ANC sur les quatre sièges revenant au groupe à la CENI.
Intervenant ce matin sur Radio Victoire FM, Me Isabelle Ameganvi renvoie l’ADDI aux facilités que lui a accordées l’ANC, notamment une présidence de Commission parlementaire à un député de l’ADDI, et deux représentations dans les organisations internationales des parlementaires.
Me Isabelle Ameganvi, par ailleurs 2ème vice-présidente de l’ANC, accuse l’ADDI d’être un peu trop gourmande alors que ce parti ne dispose que 3 députés sur les 19 que compte le groupe.
“On ne peut pas accuser l’ANC qui a 16 députés et qui n’a que 4 places à la CENI alors que Arc-en-ciel par exemple qui a 6 députés compte 3 représentants à la CENI”, a déclaré Me Améganvi qui soutient qu’il n’y a aucun problème avec ADDI.
Elle calme néanmoins le jeu, regrettant au passage tout ce déballage public, déclarant que les deux partis sont des jumeaux inséparables.
« Ce que l’ANC fait, c’est l’ADDI qui le fait et ce que l’ADDI fait, c’est l’ANC qui le fait. Nous croyons que nous sommes des jumeaux », a-t-elle dit.
La députée de Kloto a encore allégué comme excuse que les deux premiers responsables de l’ADDI, le Dr Kampatib et le Professeur Aimé Gogué étaient absents du pays lors de la composition de la CENI.
Une réunion du groupe devrait permettre un début de règlement du conflit.
L’ADDI reproche à l’ANC d’avoir fait main basse sur les 4 sièges dévolus au groupe. Hier en conférence de presse, le Professeur Aimé Gogué avait utilisé des mots très durs ; il a notamment parlé de « trahison » et de manque de considération de la part de l’ANC. Les responsables de ce parti, contrairement aux arguments de la vice-présidence de l’ANC, ont affirmé avoir essayé en vain de discuter avec leur partenaire.
Parti politique solidement implanté dans la région de la Savane, l’ADDI est l’un des rares partis à avoir soutenu et accompagné l’ANC depuis la scission de l’UFC en 2010. Le conflit qui mine les deux partis se produit à l’orée de la présidentielle 2015. Le candidat de l’ANC a besoin des voix de l’ADDI dans la Savane.
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