L’opposition burkinabé a mobilisé des milliers de ses partisans hier dans les rues de Ouagadougou. Le but de la manifestation était de dire non à la tenue d’un référendum sur la modification de la Constitution, notamment de l’article 37 qui limite à deux le nombre des mandats présidentiels.
Les organisateurs estiment à plus de 100.00, les participants à la marche, un chiffre non confirmé par la police. C’est l’ensemble des partis politiques de l’opposition réunis autour du Chef de file de l’opposition (CFOP) qui ont organisé la marche. « Cette mobilisation est gigantesque et historique. Même les aveugles ont vu« , s’est réjoui le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré. « Nous avons fait 10 km sans casse. Cela prouve que le peuple est avec l’opposition« , a-t-il ajouté.
Arrivé au pouvoir il y a 27 ans, le président burkinabé Blaise Compaoré, qui termine théoriquement son dernier mandat, avait évoqué la possibilité de la tenue d’un référendum en décembre pour sauter le verrou limitatif d’un article de la Constitution pour se représenter à l’élection présidentielle de 2015.
Lors du récent Sommet USA-Afrique, M. Compaoré a déclaré qu' »il n’y a pas d’institutions fortes, sans hommes forts« . A cela, le chef de file de l’opposition a rétorqué lors de la marche d’hier, « que le peuple est debout, les hommes fort tremblent ».
Depuis le début de l’année, l’opposition et le pouvoir ont multiplié les manifestations, chacun défendant sa position sur la question de la modification de l’article 37 de la loi fondamentale. Ces démonstrations de forces se passent sans violence, ce qui fait dire aux observateurs que la classe politique burkinabé a atteint sa maturité. N’empêche qu’à l’approche de la présidentielle de 2015 et face à la persistance du président Compaoré d’organiser un referendum pour modifier la constitution, le « Burkina n’est pas à l’abri de confrontations entre partisans et adversaires du régime », déclare bon connaisseur de la vie politique au Burkina Faso.
Pendant que l’opposition défilait dans les rues de Ouagadougou, environ 3000 militants du Congrès pour la démocratie et le Progrès (CDP, parti au pouvoir) s’étaient réunir à la Maison du Peuple de la ville pour témoigner leur attachement à Blaise Compaoré.
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