Réformes politiques : La “comédie” se poursuivra à l’Assemblée nationale

Comme attendu, les réformes constitutionnelles et institutionnelles au menu des discussions pouvoir-opposition, seront ramenées à l’Assemblée nationale, a décidé le Conseil des ministres du jeudi 12 juin. Le Gouvernement a décidé de présenter aux députés les propositions des deux camps. Le dialogue fut un échec total, aux yeux des principaux protagonistes; il n’y a pas eu de consensus sur aucune des propositions de l’opposition, qui demandait un retour à la Constitution de 1992, tandis que le pouvoir souhaite l’adoption des conclusions du CPDC-Rénové.

En l’état des choses et sans disposer de la majorité des 4/5 requis pour adopter les réformes, aucun des deux camps ne peut faire passer ses propositions. Par conséquent, c’est le statu quo qui prévaudra.  Il n’y aura donc pas de réformes institutionnelles et constitutionnelles avant la présidentielle de 2015.

Faure

Il s’agit d’un fiasco pour l’opposition, qui en signant l’Accord politique global d’août 1996, attendait enclencher le mécanisme de l’alternance par le retour à la Constitution de 1992 et les réformes des institutions de la République totalement aux mains du pouvoir RPT-UNIR.

L’échec de l’opposition aux législatives d’octobre 2007 et juillet 2013, a de lourdes conséquences politiques: jugeant caduque l’APG, refusant d’appliquer les recommandations de la Commission Vérité Justice Réconciliation (CVJR), Faure Gnassingbé relègue toute perspective d’alternance aux calendes grecques. Sauf extraordinaire, et vu la mainmise de son parti sur l’appareil d’Etat,  s’ouvre devant lui un long boulevard pour se perpétuer au pouvoir.

Devant lui, l’opposition, divisée par des querelles d’égo, est dans l’incapacité de relever le défi. Alors que la coalition Arc-en-ciel parle d’une candidature unique à la présidentielle de 2015, le Collectif Sauvons Le Togo en est à une “plate-forme minima des deux entités” pour gouverner en cas de prise de pouvoir. Ça   s’appelle vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.


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A propos Komi Dovlovi 1103 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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