Les populations du canton d’Attitogon, dans le Bas Mono, ont été amenées à une journée dite de « concertation et de réflexion sur la problématique de la chefferie traditionnelle » le mercredi 21 mai à Afagnan. La journée était sous l’égide du préfet de la localité pour faire suite à une manifestation particulière dans le canton. La rencontre a eu pour cibles les chefs traditionnels, les membres de la délégation spéciale de la préfecture, la collectivité du trône royal d’Attitogon et un comité de réflexion auprès du chef canton.
En effet le 04 mai dernier une manifestation qualifiée de « destabilisante » a eu lieu dans le village d’Attitogon. La manif aurait des allures de révolution de palais. La collectivité royale ambitionnait de « démettre le chef canton » par la mise en place d’un comité de réflexion autour de cette collectivité pour éventuellement pourvoir au remplacement de l’ayant droit actuel. Son décret de reconnaissance a été confisqué et celui-ci était en phase d’être brûlé. Les frondeurs, qui sont pourtant de la famille royale, reprochent à l’ayant droit actuel son absence de la localité depuis sa reconnaissance. Actuellement en « état de convalescence » à Notsè, l’ayant droit est souffrant depuis son intronisation, il y a 8 ans. La collectivité royale craint des velléités usurpatrices de la part d’autres familles si la convalescence du chef canton venait à duret plus longtemps. L’assise d’Afagnan aura permis de forcer la collectivité royale à renoncer à son projet. Certes l’autorité doit être respectée mais vue la tension qui règne dans cette localité l’on peut imaginer aisément et se permettre de redouter l’efficacité des mesures envisagées lors de cette assise. La collectivité royale d’Attitogon a été invitée à dissoudre le comité de réflexion et à ramener le décret de reconnaissance au préfet en vue de le remettre à l’ayant droit.
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