Opération de démantèlement des sites de production d’eau en sachets: de l’eau pure pour les Togolais et non du « pure water »

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En application de la loi n°2010-004 du 14 juin 2010 portant Code de l’Eau, notamment en son article 74 qui stipule que « le captage et la distribution d’eau destinée à la consommation humaine à partir de réseaux privés, ainsi que son embouteillage et sa mise en sachet sont soumis respectivement à l’autorisation préalable délivrée par le ministre chargé de l’eau sur avis du ministre chargé de la santé », les autorités publiques procèdent depuis le mardi 09 janvier 2014 à la fermeture des portes de ces sociétés qui se sont lancées depuis plusieurs années dans la production et la mise en vente sur le marché togolais de l’eau sous plusieurs formes et communément appelée « Pure Water ». Motifs invoqués : ces eaux ne respectent pas les standards d’hygiène et la consommation, dit-on, constitue un danger pour la santé des populations, les sociétés productrices ne seraient pas ensuite en règle avec la loi du pays. Personne ne contrôle la qualité de cette eau et l’ATC (l’Association Togolaise des Consommateurs) a régulièrement élevé la voix à travers des actions de contrôle et de dénonciation des opérateurs malveillants.

Après Lomé le mardi, l’opération d’assainissement s’étend à l’intérieur du pays et c’est Kara, Sokodé et Dapaong qui ont été visités par des agents de contrôle. C’est la région des Plateaux qui est sur la sellette.

Faisant fi des dispositions réglementaires, les tenanciers des productions de l’eau pure water continuent à inonder le marché de productions de l’eau en sachets. Face à cet entêtement le gouvernement a décidé de prendre ses responsabilités. Le comité interministériel du contrôle de production et de l’exploitation des eaux minérales et de sources a commencé par sévir. A Lomé, dans la région de la Kara comme dans d’autres régions la plupart des sites ont été fermés. Il se fait que depuis juin 2010 où le code de l’eau a été voté et malgré les multiples rappels les années qui ont suivi, rien n’a été fait pour respecter la loi. Jusqu’au 16 décembre 2013, seuls trois (03) producteurs ont obtenu l’agrément de production et d’exploitation des eaux minérales et de sources. Aucune société n’a entrepris d’approcher l’autorité.

Aujourd’hui l’autorité passe à l’action pour les amener à produire une eau de qualité aux populations. L’année dernière une vaste campagne de sensibilisation a eu lieu à l’endroit des producteurs dans l’ensemble des régions pour rappeler les obligations et dispositions à ceux-ci. La tournée a eu le mérite de leur montrer leur cahier de charge. Dans ce cahier de charge, pour être commerçant ou producteur d’eau minérale on note qu’il faut un agrément sous forme d’une autorisation d’installation ou la carte d’opérateur économique, un document de conformité environnementale qui indique que l’endroit de production est sain, l’autorisation de captage ou de prélèvement d’eau, un certificat de salubrité délivrée par le service d’assainissement, les documents de localisation du site, des caractéristiques des installations et/ou des équipements et ceux de qualification du personnel.  Malheureusement dans toutes les installations visitées aucune de ces dispositions n’est prise et il n’y a même pas de laboratoire alors que l’INH (l’Institut National d’Hygiène) et l’Université de Lomé sont les laboratoires de référence proposés par l’autorité pour attestation.

Pour l’heure la descente inopinée continue dans les sites de production et celle-ci a pour but d’écarter du marché les producteurs véreux, soucieux du gain au détriment de la santé des Togolais. Tous les sites visités ont été fermés parce qu’aucune des sociétés ne remplissant aucune des conditions préconisées et ce pour 16 jours. Chez la plupart des producteurs interrogés par notre rédaction la plus grande difficulté rencontrée par ceux-ci est liée à l’étude environnementale qui coûterait chère et très chère. Pour preuve c’est seulement les sociétés Vitale, Voltic et Cristal qui disposent d’agrément.

Ceux dont les sites sont fermés reprendront des discussions le 23 janvier 2014 à Lomé pour échanger de nouveau avec le comité interministériel composé du ministère de l’équipement rural, le ministère de la santé (intérim) et le ministère du commerce et de la promotion du secteur privé. L’ATC (Association Togolaise des Consommateurs) regrette quant à elle qu’elle ne soit pas associée à l’opération malgré les multiples actions à son actif et propose que les noms des sociétés mises en cause soient publiés pour permettre aux Togolais de consommer de l’eau pure et non du « pure water ».

COLOMBO

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A propos Colombo KPAKPABIA 1061 Articles
Colombo Kpakpabia est Directeur de publication du journal Le Temps. Il capitalise plus de 25 ans d'expérience dans la presse écrite et audiovisuelle. Colombo axe son travail sur la recherche et l'efficacité. Contact Email: [email protected]

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