Selon un officiel nigérian, l’option militaire est imminente en Gambie compte tenu de l’évolution de la situation sur le terrain.
La voie diplomatique semble épuisée. La CEDEAO se prépare à intervenir militairement en Gambie en vue de déloger le président Yahya Jammeh du pouvoir, d’après une dépêche de l’AFP. Un officier de haut rang s’était confié sous anonymat au correspondant de l’AFP.
Les derniers développements sur le terrain contraignent les dirigeants de la CEDEAO à aller vers cette solution extrême. Le président Yahya Jammeh a empêché à un juge de la Cour suprême d’aller à Dakar en vue de la cérémonie de prestation du président élu Adama Barrow.
Adama Barrow s’est réfugié à Dakar sous la protection du Sénégal, principal artisan d’une solution militaire à Banjul.
La CEDEAO avait pourtant laissé soin aux dirigeants religieux des différentes confessions de Gambie de convaincre le petit despote d’abandonner le pouvoir.
Après avoir reconnu sa défaite lors de la présidentielle du 1er décembre, Yahya Jammeh s’est rebiffé en contestant les mêmes résultats pour mauvaise décompte et empêchement de « [ses] électeurs ».
Il a ensuite décidé de faire un recours en annulation du scrutin devant la Cour suprême. Cependant la composition de cette juridiction est supérieure est incomplète et elle ne peut siéger qu’en mai.
Le président Yahya Jammeh est resté sourd à toutes les sollicitations et résolutions de la CEDEAO l’appelant au respect du verdict des urnes.
Le parlement nigérian a également pris une résolution pour lui accorder l’asile politique, mais décision est restée lettre morte.
Arrivé au pouvoir il y a 22 ans à la suite d’un coup d’Etat sans effusion de sang, le despote gambien se résout à l’abandonner dans un bain de sang. Entre temps, il aura exercé le pouvoir d’une main de fer, laissant un pays plus exsangue que par le passé.
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