L’Observatoire économique et social (OES) du Burkina a mené une étude portant sur les mécanismes de blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans l’UEMOA.
Selon cette étude menée depuis 2016, les terroristes ont récolté plus de 140 millions de dollars (soit environ 70 milliards francs CFA) dans les attaques contre les mines et l’exploitation artisanale de l’or.
“Les principales sources de financement sont les dotations et les financements extérieurs; les micro-financements extérieurs et l’autofinancement sont les activités principales aujourd’hui des organisations terroristes“, explique Bernabé Ollo Kambou, coordonnateur de l’OES.
“Cela se passe par l’exploitation des ressources naturelles notamment l’exploitation de l’or et la collecte de taxes et d’impôts pour financer les activités criminelles”, indique-t-il.
“Avec cette manne, on imagine aisément que les terroristes pourraient s’armer et venir attaquer”, souligne un membre de l’Initiative pour la transparence des industries extractives du Burkina qui a requis l’anonymat. “On pourrait penser que le terrorisme a de beaux jours devant lui, pire, que terrorisme pourrait s’accentuer parce que plus on attaque, plus on a de l’argent et plus on arrive à acheter des armes”, ajoute-t-il.
Cette source de financement n’est pas une nouveauté. C’est ce que pense Siaka Coulibaly, analyste politique et membre de la société civile. “Il est vrai que les terroristes ont pu recevoir de l’aide de certains Etats, mais depuis belle lurette, ces organisations arrivent en quelque sorte à s’autofinancer en exploitant les espaces sur lesquels ils ont assuré un certain contrôle au dépens des Etats et des forces de défense et de sécurité”, a-t-il affirmé. Le gouvernement ne s’est pas encore prononcé sur ces révélations car il n’a pas encore officiellement réceptionné les conclusions de l’étude. Mais depuis 2016, il peine à faire face aux attaques armées.
Avec Afp
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