La Fondation Panzi du prix Nobel de la paix 2018 Denis Mukwege a dénoncé mardi le viol présumé de 14 jeunes garçons par un homme se faisant passer pour un pasteur à Bukavu dans l’est de la RDC.
La Fondation a promis sur son site internet de tout faire pour que « justice soit faite » pour réparer ces faits qui ont eu lieu courant avril 2020.
A Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu, « 14 petits garçons violés par un homme, se faisant passer pour un pasteur, sont pris en charge à l’hôpital général de référence de Panzi », écrit la Fondation sur son site. La branche juridique de la Fondation Panzi, qui soigne habituellement les femmes violées, « assiste les victimes et suivra le dossier jusqu’à ce que justice soit faite ».
« En cours de traitement, les enfants avouent avoir été plusieurs fois violés » par le suspect « qui achetait leur silence contre des petits cadeaux pendant plusieurs semaines », selon la même source. Âgé d’une trentaine d’année, l’auteur présumé a été arrêté le 28 avril et transféré au parquet le 2 mai, a indiqué Julien Namegabe, un acteur de la société civile locale.
Issus de différentes familles, les 14 garçons, dont l’âge varie entre 8 et 15 ans, sont pris en charge depuis le 26 avril à l’hôpital de Panzi où ils sont arrivés dans « un état de souffrance, de stress psychique ». « Ils présentaient un mélange de tristesse, de peur et de honte », a décrit Évariste Kajibwami, un des psychologues cliniciens qui suit ces patients depuis leur admission dans cette formation hospitalière.
En RDC, les cas d’agressions sexuelles et de viols commis sur des hommes sont moins rapportés que ceux ciblant de nombreuses femmes.
A la clinique de Panzi, le célèbre gynécologue congolais Denis Mukwege a soigné des milliers de femmes violées dans les conflits de l’est de la RDC depuis un quart de siècle. Sa Fondation est intervenue dans au moins deux procès devant la justice militaire fin 2017 et en septembre 2019. Fin 2017, un milicien-député local a été condamné à la prison à vie pour des viols sur une quarantaine de fillettes à Kavumu près de Bukavu.
Le Temps avec Afp
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