Après la validation des candidatures par la Cour Cour Constitutionnelle le 17 janvier dernier, François Boko, l’ancien ministre de l’intérieur en exil en France, invite les six candidats de l’opposition à une réunion stratégique.
»Je convie d’urgence les 6 candidats à un conclave en vue définir les meilleures stratégies face à cette situation », tweete l’ancien ministre de l’intérieur.
Je convie d’urgence les six (06) candidats de l’opposition démocratique togolaise à un conclave en vue de définir les meilleures stratégies face cette situation. #Togo #Togo2020
— François Boko (Officiel) (@FrancoisBoko1) January 18, 2020
Et il sonne le tocsin de la mobilisation en demandant aux acteurs de la société civile et au peuple togolais « tout entier » de se mobiliser pour accomapgner et imposer une dynamique unitaire pour le succès d’une telle démarche.
Que les acteurs de la société civile et le peuple togolais tout entier accompagnent et imposent une dynamique unitaire pour le succès d’une telle démarche. #Togo2020
— François Boko (Officiel) (@FrancoisBoko1) January 18, 2020
La sortie de M. François Boko que le pouvoir a fait apatride en bloquant son retour au pays l’année dernière, intervient dans un contexte électoral où pluseurs scénarios divisent l’opposition partagée entre le boycott, la présentation d’une candidature unique ou des candidatures multiples face au sortant et représetant de la dictature militaro-civile Faure Gnassingbe.
Difficile de savoir quelle est la position de M. Boko quant aux différents scénarios, mais toujours est-il qu’il semble déterminé à envisager sérieusement le renversement du pouvoir cette année et à apporter sa modeste contribution.
En 2010, l’ancien ministre de l’intérieur avait déjà essayé de rassembler l’opposition autour d’une candidature unique. Il l’avait fait à Paris en rassemblant Agbeyomé Kodjo, candidat d’OBUTS, Jean-Pierre Fabre, candidat de l’UFC, et Yaovi Agboyibo, président du CAR. Cependant, l’opposition n’a pas pu trouver une solution adéquate à Paris.
A l’instar de M. Boko, des acteurs de la société civile et de l’opposition s’activent à ce que la mobilisation populaire soit assez forte pour faire pression sur le pouvoir en vue de la transparence du scrutin du 22 février ou de son annulation.
Soupçons de fraudes massives
La Cour constitutionnelle du Togo a rendu son verdict sur les candidatures à la présidentielle le 17 janvier. Outre le chef de l’Etat sortant Faure Gnassingbe, elle a retenu les candidatures de MM Jean-Pierre Fabre, Wolou Komi, Agbeyome Kodjo, Aimé Tchaboré Gogué, Tchassona Traoré, Georges William Assiongbon, tous supposés de l’opposition au pouvoir.
Sur les six candidats, seul Agbeyome Kodjo, ancien premier ministre et partant ancien cacique du régime passé à l’opposition et député à l’Assemblée n’est pas issu de la grande Coalition des 14 partis ayant combattu le pouvoir dans la rue ces deux dernières années.
La candidature de M. Agbeyomé Kodjo, candidat de son parti , le MPDD, et de quelques micropartis ainsi que du prélat Mgr Kpodzro, reste pour le moins la plus controversée. Il se présente comme le candidat unique de l’opposition et prétend avoir les appuis au sein de l’armée et au niveau diplomatique pour revendiquer la victoire.
Cependant les conditions d’organisation entourant la présidentielle jettent un doute sur la transparence, l’équité et le caractère démocratique du scrutin du 22 avril. Cour constitutionnelle illégale, commission électorale dominée par le pouvoir, fichier électoral corrompu, une région du pays occupée par l’armée, et un président sortant rempilant pour la continuation d’un système monarchique vieux de près de 60 ans, tous les ingrédients font de cette présidentielle une échéance explosive.
L’opposition togolaise considère qu’elle a toujours remporté les élections au Togo mais que la victoire a toujours été volée par le régime militaro-civil au pouvoir depuis 1967.
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