Des victimes de la répression de Kabila ont appelé le président Tshisekedi de revoir la nomination d’un responsable de la sécurité visé par des sanctions.
Dans une lettre publique, les signataires ont demandé au président Tshisekedi de “rapporter” sa décision nommant “M. Roger Kibelisa assistant principal du conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité“.
Haut responsable de l’Agence nationale de renseignements (ANR), M. Kibelisa est l’un des 14 Congolais soumis à des sanctions de l’UE pour leur rôle dans la répression des manifestations de l’opposition entre fin 2016 et 2018. “Roger Kibelisa est impliqué dans des campagnes d’intimidation menées par l’ANR, en direction des membres de l’opposition, y compris des arrestations arbitraires et des détentions“, selon l’UE.
La vingtaine des signataires de la lettre au nouveau président affirment “avoir été détenus dans des conditions inhumaines par l’Agence nationale de renseignements dans le cachot dénommé 3 zoulou (3Z : une des zones de non-droit qui échappe ou échappait au contrôle du pouvoir judiciaire”.
“Nous étions détenus dans des cellules sombres”,”nous dormions à même le sol ou sur des morceaux de cartons“, “nous étions sous nourris et sans la moindre prise en charge médicale adéquate”, ont-ils détaillé lors d’une conférence de presse.
“Certains d’entre nous ont été torturés y compris avec des matraques électriques, des passages à tabac suivi de simulation de noyade et bains glacés” tandis qu’un, Jean-Louis Ernest Kyaviro, “a rendu l’âme à cause de longues maladies dont il a souffert de suite de mauvaises conditions“, a affirmé l’un d’eux, Chris Shematsi.
Le Temps avec AFP
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