A trois jours de la fin de son mandat , Yahya Jammeh campe sur ses positions, alors que le président élu est sous bonne garde à Dakar pour son investiture.
Alors que plane sur lui une intervention militaire, le sergent-président Yahya Jammeh joue de la résistance, et met les nerfs de la CEDEAO à rude épreuve.
Au cours d’une allocution télévisée le 15 janvier, le président gambien maintient sa position quant à son recours en annulation des résultats de la présidentielle du 1er décembre devant la Cour suprême. Incomplète l’institution ne peut siéger qu’en mai prochain, pour les plus optimistes.
Ce discours intervient après le déplacement des chefs d’Etat de la CEDEAO pour convaincre le maître de Banjul d’abandonner pacifiquement le pouvoir.
Comme un pied de nez à la CEDEAO, Yahya Jammeh a adressé à [sa] «sœur la présidente Sirleaf Johnson » du Libéria de l’aider à pacifier son pays.
Certes, le président gambien surfe sur quelques petites réticences au sein de la CEDEAO quant à l’intervention militaire. Alpha Condé de la Guinée et Patrice Talon du Bénin, veulent évacuer toutes les voies pacifiques de règlement avant d’envisager l’inéluctabilité d’une solution militaire.
Adama Barrow à Dakar
Cependant, pour parer à toute éventualité, comme la prise en otage du président élu par exemple, la CEDEAO a pris le devant en installant Adama Barrow à Dakar.
Un signal au président gambien pour lui signifier que la CEDEAO ne bluffe pas.
L’investiture du président élu gambien, Adama Barrow, aura bien lieu comme prévu le 19 janvier, a annoncé dimanche son porte-parole Mai Fatty, qui se trouve avec lui depuis samedi à Dakar, à la demande des dirigeants ouest-africains.
« Le mandat de Jammeh (Yahya, actuel président gambien qui refuse de céder le pouvoir, ndlr) se finira le 19 janvier, et, à cette date, commencera le mandat du président élu Barrow (…) Il sera investi et assumera alors sa fonction sans faillir », a affirmé Mai Fatty, d’après notre confrère Jeune Afrique.
Néanmoins, aucune information n’a filtré sur le lieu du déroulement de l’investiture ce 19 janvier. Il reste que les jours de Yahya Jammeh sont désormais comptés.
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