Un juge de la Cour suprême du Nigeria a été inculpé de blanchiment d’argent, dans le cadre d’une vague d’arrestations controversée au sein du pouvoir judiciaire dans le pays.
Sylvester Ngwuta avait été arrêté en octobre par la police secrète nigériane, avec six autres magistrats, lors d’une opération de lutte contre la corruption sans précédent.
Le magistrat a comparu devant une Haute cour fédérale à Abuja, la capitale, où il est accusé d’avoir blanchi plus de 1,6 million d’euros entre janvier et octobre 2016.
Le procureur Charles Adeogun-Phillips l’a accusé d’avoir fait disparaître des preuves à son domicile après son arrestation, dont trois voitures de luxe. Mais des sacs remplis de documents et de l’argent liquide – 27 millions de nairas, soit plus de 80.000 euros – ont déjà été saisis par les enquêteurs en novembre.
D’après le parquet, le juge se trouvait également en possession illégale de plusieurs passeports, dont des passeports diplomatiques.
Ngwuta, 65 ans, a plaidé non coupable de tous les chefs d’accusation.
La Haute cour lui a accordé une mise en liberté sous caution : il doit verser 100 millions de nairas (près de 300.000 euros). Le procès a été ajourné au 7 décembre.
Le président nigérian Muhammadu Buhari, élu en 2015, a fait de la lutte contre la corruption endémique au Nigeria son principal cheval de bataille.
Mais de plus en plus de voix s’élèvent pour critiquer cette répression, affirmant qu’elle se fait au détriment de l’économie du pays et vise uniquement les proches de l’ancien gouvernement de Goodluck Jonathan.
AFP
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