Un responsable communal est décédé dans l’Est du Cameroun alors qu’un évangéliste congolais tentait de le « délivrer » de la maladie dont il souffrait dans une église dite de « réveil », a rapporté jeudi la radio d’Etat qui ajoute qu’il s’y agit du troisième décès en deux ans.
L’adjoint au maire de la commune de Moloundou, petite ville enclavée située à plus de 850 km de Yaoundé, est mort « en pleine séance de délivrance », a rapporté la Cameroon radio-television (Crtv).
La séance se déroulait au sein de l’Eglise évangélique de Moloundou, sous la houlette d’un « évangéliste » de nationalité congolaise, a ajouté la Crtv. Selon elle, le Congolais, en situation irrégulière au Cameroun, a été arrêté et fait actuellement l’objet d’un interrogatoire qui pourrait déboucher sur une inculpation.
Le responsable communal était souffrant depuis plus de deux mois et avait été récemment confié par sa famille à l’évangéliste après un séjour de plus d’un mois à l’hôpital, a relaté la Crtv sans préciser les circonstances de sa mort.
En deux ans, « trois cas de décès ont été enregistrés dans l’Eglise évangélique de Moloundou en pleine séance de délivrance », selon la radio d’Etat.
Dans le pays, des drames similaires ont été rapportés par le passé par des médias locaux dans d’autres églises de réveil.
Depuis des années, ces mouvements chrétiens prolifèrent au Cameroun, promettant guérison, délivrance pour les personnes supposées possédées, amour, argent et prospérité.
Ce discours trouve un écho favorable notamment chez les personnes pauvres vivant dans le désespoir dans ce pays de plus de 20 millions d’habitants dont un tiers sous le seuil de la pauvreté.
AFP
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