Aliko Dangote a été reçu ce vendredi 7 octobre à l’Elysée par le président François Hollande. Le milliardaire nigérian et homme le plus riche d’Afrique faisait partie d’une délégation comptant une dizaine d’autres patrons qui comptent en Afrique, dont le marocain Othman Benjelloun, président du groupe bancaire panafricain BMCE Bank of Africa.
« Lorsque les chefs d’Etats se rencontrent, ils ne parlent pas que de sécurité. Je crois que le partenariat public privé est aussi au cœur de leurs discussions et c’est très important, car cela apportera beaucoup d’opportunités pour les Africains et pour les Français », a déclaré M. Dangote à la sortie des échanges avec le chef de l’Etat français
Cet événement s’est déroulé à quelques mois du prochain sommet Afrique-France qui se déroulera à Bamako au Mali. « Vous avez des représentants des entreprises ivoiriennes, tunisiennes, marocaines et nigérianes, qui vient dire au président français : nous apprécions cet effort où l’on va coproduire plus de croissance et plus d’emplois aussi bien en France qu’en Afrique, en trouvant de nouveaux moyens de partage », a fait savoir Lionel Zinsou, patron de la fondation AfricaFrance et ancien premier ministre du Bénin.
Malgré ses liens historiques avec la France, le continent noir reste un modeste partenaire commercial pour l’Hexagone. Le volume des échanges de biens et services entre les deux parties était de 24 milliards $ en 2015. De plus, les entreprises françaises sont désormais concurrencées dans la région.
MTN Group a presque remporté la bataille du leadership dans le domaine de la téléphonie mobile face à Orange, et des groupes comme Maroc Telecom grandissent de jour en jour. Dans le secteur de la finance, l’assureur marocain Saham, et les groupes Banque Centrale Populaire, BMCE Bank of Africa, Attijariwafa Bank, UBA ou encore Ecobank sont de sérieux concurrents, qui ont suffisamment grignoté l’espace où des groupes historiques comme Société Générale s’imposaient à une époque.
Pour sa part, Dangote est parti à la conquête du marché du ciment et concurrence dans plusieurs pays africains des filiales du français Lafarge, qui a finalisé sa fusion avec le suisse Holcim, pour former le leader des matériaux de construction dans le monde.
Après le « Doing Business with Africa » des Etats-Unis, les rencontres Chine-Afrique et Japon-Afrique, cette réunion entre François Hollande et les dirigeants de groupes leaders en Afrique avait des allures d’un mini-sommet des affaires Afrique-France
Idriss Linge (Agence Ecofin)
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