Par annonce circulaire de sa direction commerciale, le groupe Total Togo avait procédé mardi à l’augmentation du prix du gaz butane dans l’ensemble de ses services stations à compter du mercredi 10 aout. La majoration concernait toutes ses différentes bombonnes de 6 à 35kg. La décision n’a pas fait l’unanimité ni avec le gouvernement ni avec les deux autres opérateurs fournisseurs de gaz butane dont la Société de Distribution de Gaz (SODIGAZ) et MRS. Les alertes sont aussitôt lancées pour dénoncer cette décision unilatérale. L’autorité du commerce a attendu trois jours pour réagir.
L’augmentation était conclue entre la société Total et ses distributeurs agréés dont ses stations services à travers le territoire. Les consommateurs ne l’ont découvert qu’à l’achat le lendemain. L’augmentation la plus spectaculaire est celle sur la bombonne de 12 kilos (41%).
Total justifie l’augmentation par un arrêté interministériel qui mettrait fin à la cessation de subvention du gouvernement sur l’importation du gaz butane. La hausse a fait réagir toutes les associations de défense du droit des consommateurs qui ont même appelé à bouder ce produit. Les appels au boycott ont contraint le groupe Total à se rebiffer. La société a rétabli les anciens prix. Une crise sociale ainsi désamorcée. La bonbonne de 6kg coûte 3120 francs CFA et celle de 12 kg à 6500 francs.
Par un communiqué en date de vendredi, la ministre en charge du Commerce, Bernadette Legzim-Balouki dit qu’il n’y a pas d’augmentation du prix du gaz butane.
L’incident de la semaine est ainsi circonscrit mais probablement que pour quelques semaines et capable de revenir sous une autre forme. Les autres fournisseurs du gaz butane n’ont pas été associés ou ont refusé de crever davantage le sachet des ménages des Togolais. Félicitations à eux pour leur sens patriotique. L’observateur peut douter de ce que la démarche n’ait pas été unilatérale et qu’elle paraîtrait un essai pour tester les consommateurs. Total a eu le courage de l’essayer. En le faisant, elle révèle les supercheries en cours notamment l’existence certaine d’un arrêté interministériel que le gouvernement entoure d’un mythe jusqu’alors.
En savoir plus sur Le Temps
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Laisser un commentaire