Des chefs traditionnels et des prêtres Hounon de l’espace Gê regroupés autour du roi traditionnel du peuple guin, Gê Fiogan Sédégbé Foli-Bébé XV, ont condamné, le 5 avril à Glidji, les dérives du prêtre traditionnel Aminou Ayayi alias « Nii Mantchè » relatives à la spiritualité du peuple guin.
Gê Fiogan Sédégbé Foli-Bébé XV, Togbé Ahuawoto Savado Zankli Lawson VIII et plusieurs autres chefs de village et de cantons, des prêtres traditionnels et des chefs de clans ou de familles ont crié leur ras-le-bol face aux dérives de ce prêtre traditionnel qui bafoue les règles de cohésion, de solidarité et d’humilité dévolues aux prêtres officiant dans la forêt sacrée d’Avé-Gbatsoumé. Dans une déclaration lue par Félix Anoumou Dossavi professeur d’histoire, la communauté des chefs et prêtres traditionnels, des chefs de clans et de familles entendent faire respecter la hiérarchie politique et pyramidale dans l’espace guin et redonner son lustre et sa prestance aux rites calendaires et multiséculaires Epé-Ekpé.
Les chefs canton gê de la préfecture des Lacs, confirment leur décision du 5 février 2016 portant exclusion de toutes les cérémonies des divinités gê du sieur Aminou Ayayi alias Nii Mantchè. Cette décision vient appuyer celle de la collectivité Coley qui, suite aux événements malencontreux du 10 septembre dernier, l’a déchu de ses titres et attributs et nommé un autre prêtre à sa place. Les autorités traditionnelles précitées invitent toute la communauté guin à mettre en application «les prescriptions générales pour la gestion d’un temple en pays gê » validées par les prêtres et rois gê le 13 juillet 2013 à Aného. Elles demandent à la communauté de reprendre toutes les activités liées à la spiritualité du peuple gê. Par ailleurs il est relancé le problème de la nécessité de fermer le couvent Lankpan d’Agbodrafo et la désignation d’un nouveau prêtre du couvent.
Avec ATOP
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