La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a initié une journée d’échange avec les gardiens des us et coutumes de la préfecture de Haho. Le 27 février cette journée était animée autour du thème «la chefferie traditionnelle et les droits de l’homme», à bâtons rompus avec les chefs traditionnels sur leur rôle et responsabilité dans la protection des droits de l’homme, occasion d’amener les gardiens des coutumes à prendre davantage connaissance des textes et lois régissant les droits humains et à être édifiés sur les missions, la composition et le fonctionnement de la CNDH afin de leur permettre de prendre désormais en compte la dimension des droits de l’homme dans les pratiques traditionnelles.
Les têtes couronnées ont suivi les conditions de saisine de la CNDH et de recevabilité d’une requête. Ils ont pris connaissance du statut de la chefferie traditionnelle au Togo, du mode et la procédure de désignation et d’intronisation, puis le rôle et la responsabilité qui leur incombe en tant que gardiens des us et coutumes. Ils sont appelés à respecter tous les droits à travers les décisions qu’ils rendent dans le règlement des litiges liés aux disputes conjugales, aux conflits sociaux, au foncier et au partage de l’héritage. Pour que les droits de l’homme aient droit d’exister dans les communautés, il convient de revoir certaines des pratiques traditionnelles au regard des droits de l’homme au sens moderne du terme dont les mutilations génitales, le gavage humain, les mariages d’enfants, les tabous liés aux méthodes de contraception, et le trafic d’enfants qui portent atteinte à la dignité humaine et au dénigrement des traditions.
Avec ATOP
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