Contre toute attente, c’est Selom Klassou, député du Haho et vice-président de l’Assemblée nationale qui a été nommé nouveau Premier ministre du Togo. Sans carrure, le nouveau chef du Gouvernement nommé deux semaines après la démission de son prédécesseur, aura la lourde de régler d’importants conflits sociaux dans la Fonction publique et de réduire la pauvreté et le chômage qui n’ont cesse d’augmenter.
Né en 1960 à Notsé, Selom Klassou est un cacique du régime et vice-président de l’Assemblée nationale depuis les législatives d’octobre 2007.
Éternel second, puisqu’on ne lui a jamais donné le poste de président du parlement malgré sa longue expérience à la première vice-présidence, il fut ministre de la culture en 2003, puis ministre de l’éducation en juillet 2003. Cet homme qui a été toujours au service du parti, a dirigé la campagne de Faure Gnassingbé en 2005 et a déclaré son élection dans le sang (400 à 500 morts selon le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’homme) comme « une victoire du peuple ».
Personnage passablement falot, Selom Klassou reste tout de même un homme politique nanti d’une grande influence dans sa préfecture de Haho où il est régulièrement élu. Il est d’ailleurs considéré comme l’un des faucons opposés aux réformes constitutionnelle et institutionnelle, l’un des artisans du RPT ayant fait échec aux dialogues intertogolais Togotélécom 1 et 2.
Sans idées, il ne s’est pas fait remarquer lors de ses passages dans les différents ministères. Sa nomination intervient dans un contexte post-électoral caractérisé par l’ennui et un désintérêt général.
Sélom Klassou succède à la primature à Arthème Ahoomey-Zunu, un transfuge de l’opposition passé au pouvoir qui a accédé à ce poste en 2012, après avoir dirigé le ministère du commercer et servi comme secrétaire général à la présidence.
Komi Dovlovi.
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