C’est la fin d’un long calvaire d’infamie pour Me Jean Yaovi Degli. Le Tribunal correctionnel de Paris vient de l’innocenter dans une affaire de faux en écriture et d’escroquerie, qui date de 2004. Il était accusé d’être complice de sa collaboratrice, Me Sylvia Olympio, coupable d’avoir son attestation du barreau de Paris.
Alors qu’il était avocat au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), Me Degli alors inscrit comme avocat au barreau de Paris, a été renvoyé, en 2004, par le greffe du tribunal pour escroquerie, malhonnêteté, fraude, tromperie accusé d’avoir détourné plus de 300.000 dollars sur les 380.000 versés sur le compte bancaire de sa collaboratrice Me Sylvia Olympio. Cette dernière aurait déclaré qu’elle avait eu l’attestation grâce à l’avocat togolais.
L’ancien ministre de Me Joseph Kokou Koffigoh pendant la Transition, a toujours rejeté ces accusations et dénoncé une cabale contre sa personne.
Le Tribunal correctionnel de Paris vient de rendre sa décision le 3 juin dernier en estimant qu’il n’y aucune preuve qu’il a produit de fausses attestations. Par contre, Me Sylvia Olympio a été condamnée à trois ans de prison avec sursis et cinq ans d’interdiction d’exercer la profession d’avocat.
Me Jean Degli désormais inscrit au barreau de Lomé et associé de la société d’avocats Martial Akakpo et Associés en 2009, se réserve le droit de poursuivre le TPIR devant les tribunaux.
Maintenant que je suis blanchi, je peux aller devant le tribunal réclamer des dommages et intérêts à qui que ce soi. Mais vous imaginez que les Nations Unies ne peuvent pas se présenter devant une juridiction, c’est tout un système. Je ne peux les avoir en dehors du système. C’est dire que si j’ai des recours à faire ces recours ne seront faits que dans le système des Nations Unies mais malheureusement ces résultats aboutiraient à ce qu’on s’attendrait le moins. a déploré Me Degli.
L’ancien ministre est néanmoins satisfait de son innocence prouvée, lui qui a été vilipendé et traîné dans la boue à la fois par les médias nationaux et dans la communauté togolaise à l’étranger.
Il était indispensable que j’apporte sous forme de droit de réponse à la connaissance du monde et des Togolais, ce qui a été finalement décidé. Car, on avait raconté plusieurs choses sur moi qui n’étaient pas vraies. Et tout le monde me considérait comme coupable sans comprendre ce qui se passait.
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