Après une bataille juridico-administrative entre la Commission électorale et la Haute Cour d’Etat du Malawi, et le recomptage des bulletins, à la demande de la présidente sortante, le Malawi connaît finalement son nouveau président.
L’ancien ministre des Affaires étrangères Peter Mutharika a été investi samedi à la présidence du Malawi, quelques heures après avoir été déclaré vainqueur de l’élection du 20 mai, et a appelé ses adversaires à l’unité.
Peter Mutharika, 74 ans, est le frère de l’ancien président Bingu wa Mutharika, décédé en 2012. Il est arrivé largement en tête de la présidentielle avec 36,4% des voix au terme d’un scrutin contesté dont la commission électorale n’a pas pu recompter les bulletins.
«Ca a été un long voyage, mais grâce à l’aide de Dieu, nous voici ici. (…) Je me sens très honoré», a-t-il dit lors d’une brève cérémonie à la Haute Cour de la capitale économique Blantyre, appelant ses onze adversaires à le «rejoindre pour reconstruire le pays».
«Il est clair que nous sommes confrontés à de sérieux problèmes dans ce pays. Ensemble, reconstruisons ce pays qui est presque sur le point de s’effondrer», a-t-il déclaré, faisant allusion aux graves problèmes économiques auxquels est confronté le Malawi, pays pauvre d’Afrique australe.
La présidente sortante Joyce Banda, arrivée en troisième position avec 20,2% des suffrages, a reconnu sa défaite samedi, appelant les Malawites à apporter leur soutien à son successeur. Elle avait auparavant tenté d’annuler le scrutin lorsqu’elle avait constaté l’avance de l’opposant lors des dépouillements. Sa décision avait été invalidée par la Haute cour de justice.
En tout état de cause, ce pays d’Afrique australe vient de démontrer que des institutions républicaines peuvent aider à juguler les contentieux politiques et préserver la paix, dans le cadre de consultations électorales.
Le Temps avec AFP
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